Depuis le communiqué du 28 mai de la Direction de la santé publique de Montréal (DSP) qui rapportait 14 intoxications sévères dont 9 décès liés à la consommation de drogues de rue à Montréal, 14 nouveaux cas d'intoxication sévère et 6 nouveaux décès sont survenus. Ce nombre de décès est au moins 3 fois plus élevé que ce qui est habituellement observé.

Des cas de surdoses ont aussi été enregistrés ailleurs qu'à Montréal, notamment 2 dans l'Outaouais, 1 à Laval et 1 dans les Laurentides. Mais l'information précise quant à la nature ou à l'ampleur du phénomène dans les autres régions de la province n'est pas disponible.

Des cas sont survenus chez des personnes qui consomment de l'héroïne, de la cocaïne ou des comprimés contrefaits par injection, par voie nasale ou par inhalation.

La DSP demande à tous les consommateurs de drogue, réguliers ou occasionnels, d'être extrêmement prudents. Les drogues qu'ils consomment risquent d'avoir été modifiées par des produits de coupe très puissants.

Un de ces produits de coupe qui a été identifié est le Fentanyl, un médicament opioïde 40 fois plus puissant que l'héroïne et 50 à 100 fois plus puissant que la morphine. La présence d'autres produits de coupe est aussi soupçonnée, indique M. Richard Massé, directeur de la DSP. Une concentration inhabituellement forte des drogues de rue pourrait également être en cause. De l'héroïne pure à 40% a été trouvée alors que le taux est habituellement de 8 à 12%.

Alors que la première prudence serait de ne pas utiliser de drogue, la DSP recommande à ceux qui choisissent néanmoins d'en consommer d'être vigilants, de ne pas toucher à un produit qui n'a pas l'apparence habituelle, de réduire leur dose, de s'injecter plus lentement et de contacter le 911 dès l'apparition de tout symptôme inhabituel.

Psychomédia avec source: Agence de la santé et des services sociaux de Montréal
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