Une deuxième femme est décédée en France des suites d’un lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC), un cancer rare lié aux implants mammaires, et un 19e cas a été identifié, selon l'Institut français du cancer (Inca), a rapporté Le Parisien le 25 mars.

Ces lymphomes non hodgkiniens (cancers du système lymphatique, une composante du système immunitaire), situés au niveau du sein, ont été diagnostiqués chez 173 personnes dans le monde, toutes porteuses d’implants mammaires, indiquait l'Inca à la mi-mars.

La première femmes qui est décédée portait des prothèses de marque Poly Implant Prothèse (PIP) tandis que la deuxième portait des prothèses d’une autre marque.

Parmi les hypothèses de causalité, est considérée la piste d'une allergie génétique : la présence d'une prothèse provoquerait un emballement des lymphocytes T chez certaines femmes.

Selon l’Inca, le risque de développer ce la maladie est « extrêmement faible » et dans la majorité des cas, le lymphome est « de bon pronostic ». Le processus inflammatoire du lymphome anaplasique à grandes cellules mettrait des années à dégénérer en cancer, ce qui laisserait une marge au dépistage.

Sur son site Internet, le ministère de la Santé précise : "Les lymphomes non-hodgkiniens, dont fait partie le LAGC, constituent un groupe de nombreuses maladies qui varient par les caractéristiques de leurs cellules, leur mode de développement et leur impact sur l’organisme. On sait qu’un de ces lymphomes, le LAGC, n’a été diagnostiqué, à ce jour, que chez des femmes porteuses de prothèses mammaires. En ce qui concerne les autres lymphomes, il n’y a, à ce jour, pas de lien établi avec le port d’implants mammaires."

"Il ne semble pas y avoir de lien entre LAGC et ruptures. Le LAGC peut se manifester sans signes de rupture", précise aussi le ministère.

400 000 Françaises portent des implants mammaires, dont 83% pour des motifs esthétiques et 17% pour une chirurgie de reconstruction.

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Illustration : Les prothèses mammaires sont installées sous la glande mammaire ou sous le muscle pectoral.

Psychomédia avec sources: Le Parisien (25 mars), Le Parisien (17 mars).
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