Le tremblement essentiel est une maladie neurologique beaucoup plus fréquente que la maladie de Parkinson mais beaucoup moins connue du public et de la communauté médicale en dehors des neurologues, souligne l’Association des personnes concernées par le tremblement essentiel (Aptes).

La maladie, qui est la cause la plus fréquente des tremblements, toucherait une personne sur 200 en France.

300 000 personnes en sont atteintes, autant d’hommes que de femmes, et chaque année, 600 nouveaux cas sont diagnostiqués. De son côté, la maladie de Parkinson touche environ 120 000 personnes.

L’errance diagnostique durerait en moyenne 14 ans, selon les résultats partiels d'une enquête de l’Association présentée le 11 juin. Une personne sur quatre a vu plus de cinq médecins avant de recevoir le diagnostic.

Le tremblement est le seul symptôme de la maladie, explique le Dr David Grabli, neurologue à la Pitié-Salpêtrière de Paris. Il se produit dans le mouvement volontaire et interfère dans la réalisation des gestes à la différence du tremblement parkinsonien qui se manifeste au repos.

Tous les gestes précis, comme boire un verre d’eau, se raser, se maquiller, manger en public, deviennent difficiles.

Selon l'enquête, 60 % des malades ont vu les tremblements apparaître avant l’âge de 40 ans, et 40 %, avant l’âge de 20 ans.

Les mécanismes de la maladie commencent à peine à être connus, indique le Dr Grabli. La région cérébrale qui est particulièrement impliquée est le cervelet, précise-t-il.

La maladie est évolutive. Les mains sont souvent touchées en premier, puis les tremblements s’étendent aux bras, la gorge et le cou, pour éventuellement toucher l’ensemble du corps.

« Ce n’est pas une maladie qui met en jeu le pronostic vital, précise le neurologue. Mais la gêne fonctionnelle pèse lourd dans le quotidien des malades ».

Le tremblement essentiel peut induire des syndromes secondaires liés au handicap social : repli sur soi, anxiété, syndromes dépressifs voire phobie sociale, souligne l'association.

Il n’existe actuellement aucun traitement contre la maladie. Les bêtabloquants et les antiépileptiques ont une efficacité limitée pour atténuer les symptômes.

Psychomédia avec sources : Le Point, Aptes.
Tous droits réservés