Les commotions cérébrales sont liées à un risque trois fois plus élevé de suicide dans les années qui suivent comparativement au reste de la population et le risque est même plus élevé si la commotion est survenue le week-end, selon une étude publiée dans le Canadian Medical Association Journal (CMAJ).

Donald Redelmeier du Sunnybrook Health Sciences Centre (Toronto) et ses collègues ont analysé les données des dossiers médicaux de 235 110 personnes ayant subi une commotion cérébrale entre 1992 et 2012 en Ontario.

Ils ont comparé les commotions survenues la semaine et le week-end pour distinguer les blessures occasionnées par des activités sportives et celles subies dans le cadre professionnel.

Pendant la période de suivi, 667 suicides ont été recensés dont 519 chez des personnes ayant eu leur commotion cérébrale durant la semaine, ce qui représente un risque 3 fois plus élevé que dans la population générale.

Chez les 148 personnes ayant subi leur commotion un week-end, le risque était quatre fois plus élevé, probablement parce que les commotions cérébrales liées aux activités du week-end sont sans plus graves, notent les chercheurs.

Il s’est écoulé en moyenne 5,7 ans entre la commotion cérébrale et le suicide. L’âge moyen des personnes qui ont mis fin à leurs jours était de 44 ans. Le moyen le plus fréquent était la surdose de médicaments. La moitié d'entre elles avaient visité un médecin dans la dernière semaine de vie.

Psychomédia avec sources : CMAJ, CMAJ.
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