Près de 500 nouveaux cas de syphilis, une maladie sexuellement transmissible, sont recensés chaque année en France, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), rapporte Le Parisien. Les premiers cas sont réapparus en 1999, et « l'augmentation est constante et progressive ».

La maladie est également en recrudescence au Québec, le nombre de cas ayant été multiplié par 10 entre 2002 et 2010, indiquait l'INESSS en 2014.

La recrudescence est attribuée à une baisse du port du préservatif. La syphilis est due à une bactérie, la Treponema pallidum (aussi appelée tréponème pâle), qui se transmet lors de rapports sexuels non protégés ou de la mère au fœtus. Le dépistage se fait par une prise de sang.

En France, l'estimation de la hausse du nombre de nouveaux cas est toutefois biaisée par le fait que, depuis 2014, le traitement n'est accessible qu'à l'hôpital. Le traitement de référence, l'Extencilline, n'est plus commercialisé par Sanofi depuis 2014 et donc plus disponible en pharmacie. Les malades doivent se tourner vers le Sigmacillina, d'un laboratoire italien qui n'est accessible qu'à l'hôpital, explique Florence Lot, responsable de l’unité VIH, hépatite B et C à l’Invs. Un remplaçant français de l'Extencilline sera disponible dans les pharmacies dans quelques semaines, a annoncé l'Agence du médicament (ANSM).

Selon le groupe interassociatif TRT-5 (traitements & recherche thérapeutique) qui rassemble neuf associations dont Aides et Act Up, il y a une recrudescence de la syphilis mais aussi de toutes les infections sexuellement transmissibles comme la chlamydia.

Parmi les personnes atteintes de la syphilis, 84 % étaient des hommes homosexuels et 40 % d’entre eux sont aussi séropositifs.

Psychomédia avec sources : Le Parisien, INESSS.
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