Des chercheurs canadiens et américains, dont les travaux ont été rapportés le 6 mai dans la revue Cell, ont développé un test de dépistage du virus Zika rapide et peu coûteux.

Keith Pardee de l'Université de Toronto et James Collins de l'Université Harvard, avec leurs collègues de cinq autres institutions, ont développé ce test à partir d'un concept mis au point lors de l'épidémie d'Ébola en Afrique en 2014.

Un nouveau type de capteur biomoléculaire synthétique, intégré dans un papier, change de couleur, en moins de deux à trois heures, en présence de séquences d'ARN spécifiques de virus à des concentrations très faibles dans la salive, l'urine ou le sang.

Ces capteurs fixés dans le papier intègrent la fameuse nouvelle technique CRISPR-Cas9 pour distinguer entre des souches de virus dont les profils génétiques diffèrent très peu.

La méthode permet de détecter l'ARN d'une variété de virus : Ebola, Zika, SRAS, les virus de la rougeole, de la grippe, de l'hépatite C et de la fièvre du Nil occidental.

« En réponse à une épidémie émergente, nous envisageons un système de diagnostic sur mesure qui pourrait être prêt à l'emploi dans un délai d'une semaine », a déclaré Collins. « Nous poursuivons actuellement plusieurs possibilités d'obtenir un financement public et privé afin de commercialiser ce système (...) et le mettre à la disposition des intervenants de la santé dans le monde. »

Psychomédia avec sources : University of Toronto, Cell, Harvard Gazette.
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