« L’entourloupe la plus banale », explique le magazine 60 millions de consommateurs de l'Institut national français de la consommation, « consiste à mettre en avant sur l’emballage un végétal attirant, mais à n’en incorporer qu’une infime partie dans le produit ».

Le magazine a examiné les étiquettes de 170 produits d'hygiène-beauté : 59 ont été jugés satisfaisants, 57 jugés passables, et 54 contiennent un nombre excessif de substances indésirables.

Gels douche

Par exemple, le gel douche de marque Les Secrets de Tahiti à l'« huile de tamanu et de gingembre » contient surtout des agents irritants et de substances de synthèse, les extraits naturels étant relégués en fin de composition.

« À l’inverse, quelques marques affichent heureusement une formulation avec un taux très élevé d’ingrédients d’origine naturelle (près de 100 %). »

Crèmes solaires

Dans un après-soleil de marque Tropic, par exemple, à la formule « enrichie en beurre de karité et en beurre de mangue », « ces deux substances n’arrivent qu’en 21e et 22e places de la composition, loin derrière un nombre impressionnant d’ingrédients indésirables, dont le benzophenone-4, un filtre solaire organique suspecté d’être un perturbateur endocrinien ! »

« Mais de rares produits affichent une composition sans reproche, sans aucun filtre organique indésirable et sans substances sous forme de “nanos” (nanoparticules). »

Exfoliants

Des « soins » exfoliants ou gommants « qui jouent sur les vertus du “sucre roux” ou des “pépins de framboise” (...) contiennent avant tout des microbilles… de plastique ». Leur taille minuscule empêche tout traitement par les stations d’épuration.

Distinguer les vrais des faux

Voici quelques points à connaître pour distinguer les vrais des faux cosmétiques « naturels » :

  • Les ingrédients sont placés par ordre décroissant de quantité. Les 5 ou 6 premiers ingrédients déterminent le plus souvent de 80 à 90 % du contenu produit.

  • Les ingrédients « naturels » (issus de végétaux peu transformés) sont inscrits en latin et en anglais dans la composition. Le terme anglais qui suit le nom latin de la plante permet de connaître le type de substance : oil pour les huiles, essential oil pour les huiles essentielles, extract pour les extraits, water ou distillate pour les hydrolats ou les eaux florales, butter pour les beurres végétaux, wax pour les cires naturelles.

  • Lorsque le nom d’une substance végétale est en anglais, cela signifie généralement que celle-ci, bien que d’origine naturelle, a subi une transformation notable.

Psychomédia avec source : 60 millions de consommateurs.
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