En Sibérie, la bactérie Bacillus anthracis, responsable de la maladie du charbon, ou anthrax, a causé la mort d'un enfant de 12 ans et contaminé 20 personnes issues d'une tribu nomade de Iamalo-Nénétsie, une région située à 2000 kilomètres au nord-est de Moscou. La maladie n'avait pas été signalée depuis 1941 (75 ans).

Plus de 2300 rennes sont morts, probablement après avoir brouté des végétaux infectés.

La cause serait le réchauffement climatique. En Sibérie, la température moyenne a augmenté de sept degrés en trois ans, est-il rapporté. Le mois dernier, les températures ont atteint 35 °C, contre 17 habituellement à la même saison. Ce qui a entraîné la fonte du pergélisol (ou permafrost), une couche de terre dont la température est normalement maintenue en dessous de 0 °C, libérant les bactéries.

L'anthrax peut se manifester sous formes cutanée, pulmonaire ou intestinale, rapporte Le Figaro. Le garçon de 12 ans, qui appartenait à une famille d'éleveurs de rennes, est décédé de la forme intestinale. Il semble qu'il ait été infecté par la consommation de viande de renne contaminée.

Si l'infection est prise en charge à temps, elle peut être traitée par des antibiotiques. Les 2/3 des 20 personnes infectées ont contracté la forme cutanée de la maladie, plus facile à traiter. Six malades sont touchés par la forme intestinale, la plus grave, et ont encore un pronostic vital engagé, selon le quotidien The Siberian Times. 90 personnes ont été hospitalisées à titre préventif.

Avec le réchauffement climatique, le permafrost sibérien n'a sans doute pas fini de libérer des microbes emprisonnés dans la glace. En septembre 2015, des scientifiques français ont annoncé la découverte d'un virus géant d'un genre totalement inconnu, réactivé après 30 000 ans de sommeil, rappelle Le Figaro.

Illustration : Iamalo-Nénétsie en Sibérie.

Psychomédia avec sources : Figaro, France TV Info.
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