L'Agence américaine des aliments et des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), vient de donner son feu vert à un test de moustiques transgéniques visant à supprimer les moustiques Aedes aegypti, qui transmettent le virus Zika, dans les Keys, en Floride. Ailleurs dans le monde, ce moustique transmet aussi la dengue, la fièvre jaune et le chikungunya.

Cet essai sera mené par la compagnie britannique de biotechnologies Oxitec, récemment rachetée par l'américaine Intrexon. Ce test, a déterminé la FDA, n'aura pas d'impact significatif sur l'environnement.

Des premiers cas de transmission locale du virus Zika ont récemment été constatés dans la région de Miami.

« Des millions de moustiques transgéniques (OX513A) seront lâchés dans la nature, tous des mâles de l'espèce Aedes aegypti. Modifiés génétiquement, ces mâles ne piqueront pas, mais ils s'accoupleront avec les femelles. Celles-ci engendreront ensuite une progéniture qui, elle, ne pourra pas se reproduire. »

Un impact environnemental potentiel évoqué par des spécialistes est un bouleversement de l'écosystème. L'éradication du moustique laisse vacante une niche écologique qui pourrait être occupée par d'autres moustiques.

Des tests d'utilisation de moustiques génétiquement modifiés ont déjà été menés au Brésil, au Panama et aux îles Caïmans, a souligné Oxitec le 5 août dans un communiqué. Ils auraient diminué la population locale de moustiques Aedes aegypti d'au moins 90 %, « un niveau de contrôle exceptionnel comparé à ceux des méthodes conventionnelles, comme les pesticides ».

L'épandage aérien d'insecticide a aussi débuté le 4 août dans la région de Miami.

Psychomédia avec sources : FDA, Radio-Canada (avec AFP).
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