Pour la 4e fois de son histoire, l'Assemblée générale des Nations Unies s'est penchée sur une question de santé. Les trois premières ont été le VIH/sida, les maladies non transmissibles (maladies chroniques) et récemment, la maladie à virus Ebola.

Cette fois, la montée des infections résistantes non seulement aux antibiotiques, mais à tous les médicaments antimicrobiens, a été mis à l'ordre du jour de l'Assemblée générale, le 21 septembre.

Ces médicaments incluent l’ensemble des médicaments anti-infectieux : les antibiotiques utilisés contre les bactéries, les antiviraux contre les virus, les antiparasitaires contre les parasites et les antifongiques contre les champignons.

La résistance aux antibiotiques est toutefois considérée comme le plus grand et le plus urgent risque mondial. Actuellement, on estime qu'elle est responsable de 700 000 morts par an dans le monde, dont 23 000 aux États-Unis et 13 000 en France.

Des infections banales et mortelles comme la pneumonie, la gonorrhée, des infections postopératoires, le VIH, la tuberculose et le paludisme deviennent de moins en moins traitables à cause de la résistance aux antimicrobiens. Selon la Dre Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS, « le temps presse ».

La résistance aux antimicrobiens est le résultat de l’abus et de la mauvaise utilisation des antibiotiques et des autres antimicrobiens chez les humains, les animaux (y compris les poissons d’élevage) et sur les cultures, ainsi que de la propagation des résidus de ces médicaments dans le sol, les cultures et l’eau.

« Les chefs d’État se sont engagés à adopter une approche générale et concertée afin de s’attaquer aux causes fondamentales de la résistance aux antimicrobiens dans plusieurs domaines, et en particulier la santé humaine, la santé animale et l’agriculture », en se basant sur le Plan d’action mondial élaboré en 2015 par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), en coordination avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

Les dirigeants ont reconnu la nécessité de renforcer la surveillance et la réglementation, améliorer les connaissances et la sensibilisation sur le sujet, promouvoir de meilleures pratiques, et encourager des approches novatrices, en ayant recours à des alternatives aux antimicrobiens, à de nouvelles technologies de diagnostic et à des vaccins.

Psychomédia avec source : OMS/FAO/OIE.
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