Le tremblement essentiel est le trouble du mouvement le plus courant, indiquent des chercheurs de l'Université McGill (Montréal, Québec). Il touche près de 1 % de la population mondiale, et jusqu’à 4 % des personnes de plus de 40 ans. Le tremblement involontaire des mains est le plus fréquent des symptômes, qui peuvent aussi inclure le tremblement de la tête et des jambes.

Le tremblement essentiel est souvent diagnostiqué à tort comme étant la maladie de Parkinson.

Le tremblement essentiel a une importante composante génétique; il est fréquent que plusieurs membres d’une même famille en soient affectés.

Simon Girard et ses collègues de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, de l’Université du Québec à Chicoutimi, et de l’Université de Kiel, en Allemagne, ont mené une étude génétique avec 2 809 personnes atteintes. Les résultats sont publiés dans la revue Brain.

Une forte corrélation a été constatée entre la maladie et un gène, le STK32B. Deux autres gènes étaient en corrélation moins importante.

L'objectif des chercheurs est maintenant de comprendre comment ces gènes peuvent contribuer au développement de la maladie et découvrir d’autres gènes prédisposants. Pour ce, ils doivent idéalement recruter 10 000 autres personnes atteintes de la maladie. Le recrutement est relativement difficile, souligne le chercheur, car de nombreuses personnes affligées ne sentent pas le besoin de consulter.

« La plupart des personnes affectées ne cherchent pas à se faire soigner. Elles ont tendance à s’y adapter du mieux possible. Certaines personnes ont un tremblement depuis 10-20 ans ou plus. »

Ces travaux pourront potentiellement conduire à la conception d'outils diagnostiques et de traitements.

Psychomédia avec sources : Université McGill, Brain.
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