Les cancers liés à l'alcool représentent 5 % des nouveaux cas de cancers et 4,5 % de tous les décès par cancer chaque année dans le monde, soit, 700 000 nouveaux cas et 365 000 décès, selon une étude présentée le 2 novembre à Paris au Congrès mondial sur le cancer.

L'étude, menée par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), une agence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a porté sur des données de 2012.

L'Amérique du Nord, l'Australie et l'Europe, plus particulièrement l'Europe de l'Est, sont les régions les plus touchées.

Comme le montrent plusieurs études, le poids des cancers liés à l'alcool est étroitement lié au niveau de développement d'un pays. A la consommation accrue d'alcool qui accompagne souvent le développement viennent s'ajouter des changements dans le mode de vie ou l'alimentation ainsi que le tabagisme qui « multiplient le risque », souligne le Dr Kevin D. Shield.

Il s'agit essentiellement des cancers de l'œsophage, du côlon-rectum, de la gorge, du foie et du sein.

Le cancer de l'œsophage arrive en tête des cancers liés à l'alcool en ce qui concerne la mortalité (34 % des décès), devant le cancer colorectal (20 %).

En ce qui concerne les nouveaux cas de cancers liés à l'alcool, le cancer du sein arrive en tête (27 % des nouveaux cas), devant le cancer colorectal (23 %).

Les mécanismes biologiques en cause ne sont pas encore connus avec précision. Le chercheur cite le rôle de l'éthanol, un agent cancérigène qui peut agir « de différentes manières ». Dans le cas du cancer du sein, il peut notamment modifier le niveau d'œstrogène, précise-t-il.

Psychomédia avec source : Romandie (AFP).
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