Les compléments alimentaires pour sportifs, utilisés pour développer les muscles ou diminuer la masse graisseuse, ne sont pas sans risque alors que leur bénéfice n’est pas démontré, met en garde l’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) dans un avis publié le 20 décembre.

Le dispositif national de nutrivigilance de l’Anses a recueilli, depuis sa mise en place en 2009, 49 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de ces compléments.

Les effets indésirables rapportés, « potentiellement graves pour certains », étaient majoritairement d’ordre cardiovasculaire (tachycardie, arythmie et accident vasculaire cérébral) et moins fréquemment d’ordre psychiatrique (troubles anxieux et troubles de l’humeur), hépatique, néphrologique, neurologique, dermatologique, gastroentérologique, etc.

Le rapport de l'Anses détaille les effets rapportés pour les différents types de compléments.

L’Anses déconseille fortement la consommation de ces compléments :

  • aux personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire ou souffrant d’une cardiopathie ou d’une altération de la fonction rénale ou hépatique ou encore de troubles neuropsychiatriques ;
  • aux enfants et adolescents ;
  • aux femmes enceintes ou allaitantes.

Elle émet aussi les recommandations suivantes :

  • La consommation de compléments alimentaires contenant de la caféine est déconseillée avant et pendant une activité sportive, ainsi que chez les sujets sensibles aux effets de cette substance.

  • La consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ou leur association avec des médicaments est déconseillée.

  • Les objectifs de la consommation de compléments alimentaires devraient être discutés avec un professionnel de santé.

  • La consommation de compléments alimentaires doit être signalée à son médecin et son pharmacien.

  • Les sportifs doivent être attentifs à la composition des produits consommés et privilégier les produits conformes à la norme AFNOR NF V 94-001 (juillet 2012) ainsi que les circuits d’approvisionnement les mieux contrôlés par les pouvoirs publics (conformité à la réglementation française, traçabilité et identification du fabricant).

Psychomédia avec source : Anses.
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