La douleur « sert de précieux signal d'alarme, mais elle se transforme en véritable maladie lorsqu'elle devient chronique ».

Une équipe internationale, incluant des chercheurs français du CNRS et de l'Inserm, a identifié et contrôlé un des centres associés aux douleurs chroniques. Ces travaux sont publiés dans la revue Molecular Psychiatry.

Charleine Zussy et ses collègues « se sont penchés sur l'amygdale, une région du cerveau impliquée dans la gestion de la douleur et des émotions, et sur le récepteur du glutamate de type 4 (mGlu4). Il s'agit du principal transmetteur des signaux de douleur dans le système nerveux des mammifères. Ce neurorécepteur détecte la présence du glutamate et diminue, selon les besoins, sa libération au niveau de la synapse ».

Afin d'étudier ces récepteurs, les chercheurs utilisent en général un ligand (molécule capable de se lier) « capable de les activer ou de les inhiber. Ils ont innové en créant un ligand particulier photo-contrôlable, l'optogluram, dont l'action sur mGlu4 est pilotée par la lumière. L'utilisation de fibres optiques leur permet alors de contrôler très précisément l'activation du neurorécepteur dans une zone donnée du cerveau. »

Ils ont mené cette étude avec des souris atteintes de douleurs inflammatoires chroniques. « En activant l'optogluram par la lumière, ils ont pu inhiber de manière rapide et réversible ces symptômes douloureux, démontrant ainsi que le cerveau de ces souris conservait sa capacité à contrer ces effets. Avec l'identification d'un modulateur capable d'agir sur la douleur chronique, ces travaux sont porteurs d'espoirs thérapeutiques. »

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Psychomédia avec source : CNRS.
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