Des compléments alimentaires d’oméga-3 d'origine marine pendant la grossesse réduiraient le risque d’asthme chez l’enfant, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine (NEJM).

Les oméga-3 d'origine marine (dits à longue chaîne) incluent l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA) qui se retrouvent dans les poissons d’eaux froides. Ils jouent un rôle important dans le système immunitaire.

Les équipes de Hans Bisgaard de l’Hôpital universitaire de Copenhague et de Ken Stark de l’Université de Waterloo ont mené cette étude avec 695 Danoises assignées au hasard à prendre, à la 24e semaine de grossesse, 2,4 g d'huile de poisson par jour ou un placebo (huile d'olive). La santé des enfants a été suivie pendant cinq ans.

Le risque de respiration sifflante persistante ou d'asthme dans le groupe ayant reçu les oméga-3 était de 16,9 % comparativement à 23,7 %, soit une réduction de 30,7 %.

L'effet était le plus fort chez les enfants dont les mères avaient les taux sanguins d'oméga-3 se situant dans le tiers le plus bas au début de l'étude : 17,5 % comparativement à 34,1 %, soit une réduction de 54 %.

« La proportion de femmes ayant de faibles niveaux d'EPA et de DHA dans leur sang est encore plus élevée au Canada et aux États-Unis qu'au Danemark. Nous nous attendons donc à une réduction encore plus grande du risque dans les populations nord-américaines », souligne Stark.

« Nous soupçonnons depuis longtemps qu'il existe un lien entre les propriétés anti-inflammatoires des acides gras oméga-3 à longue chaîne, les faibles apports d'oméga-3 dans l'alimentation occidentale et les taux croissants d'asthme chez les enfants », dit Bisgaard. Cette étude prouve qu'ils sont effectivement liés, concluent les chercheurs.

Le professeur Ken Stark a souligné que les femmes canadiennes sont plus susceptibles que les Danoises d’avoir une faible concentration sanguine de ces oméga-3.

Psychomédia avec sources : University of Waterloo, NEJM.
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