Une résidente de Gaspé, Yvette Lamarre, 85 ans, refuse de faire 27 heures de route par semaine ou de déménager pour recevoir son traitement d'hémodialyse à l’hôpital de Rimouski à près de 400 km (par routes montagneuses balayées une grande partie du temps par la poudrerie).

Les personnes qui suivent des traitements en hémodialyse doivent se rendre à l’hôpital trois fois par semaine pour des séances de plusieurs heures, rapporte Le Devoir.

Pas question pour Mme Lamarre de déménager à Rimouski. « À mon âge, avec toute ma famille ici. Mes enfants, mes petits-enfants… Non. Je ne déménagerai pas. Je vais me laisser mourir plutôt. »

« Le ministère contredit ses propres normes en la matière », indique le député péquiste de Gaspé, Gaétan Lelièvre qui a recueilli 11 000 signatures pour une pétition réclamant l’ajout de services. Les orientations recommandent qu’on « maintienne un temps de déplacement maximal de trois heures aller-retour, du domicile vers le lieu de traitement, pour accéder aux services ».

Sur l’ensemble du territoire du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, 55 personnes suivent actuellement un traitement d'hémodialyse.

Dans certains cas, le traitement entraîne des coûts exorbitants pour les malades, rapporte Le Devoir. C’est le cas de Renia Poirier, 78 ans, une résidente de Sainte-Anne-des-Monts qui a déjà dû payer jusqu’à 20 000 $ par an pour suivre des traitements à l’hôpital de Rimouski. Elle paie encore près de 400 $ par semaine pour son transport.

Psychomédia avec source : Le Devoir.
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