Alors que des traitements efficaces permettent de guérir la majorité des hépatites virales C, d'autres maladies du foie sont en progression inquiétante comme la surcharge en graisse du foie, nouvelle cause de cirrhoses et de cancers du foie, selon des spécialistes réunis au congrès « Paris Hepatology Conference », rapporte AFP.

La stéatohépatite non alcoolique (NASH, pour Non Alcoholic Steatotic Hepatitis, parfois surnommée « maladie du soda ») est caractérisée par une accumulation de graisse dans le foie.

Cette accumulation de graisses entraîne une inflammation, des destructions de cellules, et la formation de tissu cicatriciel (fibrose).

La NASH concerne des centaines de milliers de personnes en France (1 % de la population) et est en augmentation, étant liée au développement de l'obésité (15 % de la population). Aux États-Unis où l'obésité touche 40 % de la population, la maladie concerne 5 % de la population et est devenue la première cause de transplantation du foie.

La Nash représente 10 % des maladies chroniques du foie (virales, alcoolique, métabolique...). Elle pourrait atteindre 25 % dans le futur, selon le Pr Patrick Marcellin, président du congrès.

Il n'existe pour l'heure aucun médicament approuvé contre la maladie. Le meilleur traitement repose sur la perte de poids.

Une centaine de laboratoires pharmaceutiques ont toutefois des molécules en développement (phases 1 à 3) explique le Pr Lawrence Serfaty. Ces molécules « visent plusieurs cibles telles que la fibrose, le métabolisme des lipides ou du glucose et l'inflammation. Le traitement de la Nash sera probablement une combinaison, précise-t-il, citant le nom de deux molécules à venir : l'acide obéticholique et l'elafibranor ».

Psychomédia avec sources : TV5 (AFP), L'Express.
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