Une étude, publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de Santé publique France, visait à déterminer l'influence de l’environnement socioéconomique sur l’incidence des 18 cancers les plus fréquents en France.

L’analyse a porté sur 189 144 personnes qui ont eu un cancer entre 2006 et 2009.

Cancers des riches

Certains cancers étaient plus fréquents chez les personnes de milieu social favorisé :

Les chercheurs expliquent : « Pour le cancer de la prostate et, dans une moindre mesure, pour le cancer du sein, ces différences peuvent être dues à la détermination sociale de la pratique du dépistage et du surdiagnostic qui lui est lié. »

« Pour les cancers de l’ovaire et du testicule et pour le mélanome, il reste à identifier, parmi les facteurs de risque de ces cancers, ceux dont la détermination sociale explique ces différences dont l’ampleur peut être, par exemple pour le mélanome, aussi importante que celle observée à l’inverse pour les cancers des voies aérodigestives supérieures » (qui affectent davantage les classes plus pauvres).

Cancers des pauvres

Les cancers plus fréquents dans les classes défavorisées étaient :

  • chez les hommes et les femmes : cancers de l’estomac, du foie, des lèvres-bouche-pharynx et du poumon ;

  • chez les hommes : cancers du larynx, de l’œsophage, du pancréas et de la vessie ;

  • chez les femmes : cancers du col de l’utérus.

« Ces résultats confirment, sur des données françaises, le sur-risque lié à la défavorisation sociale pour les cancers des voies respiratoires et digestives hautes. »

« La détermination sociale de certains facteurs de risque comme la consommation tabagique, les expositions professionnelles ou aux polluants atmosphériques expliquent sans doute une partie importante des différences observées. »

9 différences psychologiques entre les riches et les pauvres

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Psychomédia avec source : InVS.
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