Santé Canada a donné son feu vert, le 6 février, à l’implantation de trois sites d’injection supervisée (SIS) à Montréal. À ce jour, seuls deux sites, situés à Vancouver, sont en opération au Canada.

Les trois sites, qui devraient ouvrir leurs portes fin mars ou début avril, seront gérés par les organismes Cactus, Dopamine et Spectre de rue. La demande a été soumise par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.

Le coût de ces services sera assumé par le gouvernement du Québec.

Ces sites devraient contribuer à lutter contre la crise actuelle de surdoses liées aux opiacés, a souligné la ministre de la Santé, Jane Philpott.

Dans ces sites, a-t-elle déclaré, « il est possible de consommer des drogues sous la supervision d'un personnel qualifié pouvant offrir un traitement immédiat en cas de surdose. Ces établissements fournissent de l'équipement stérile, de l'information à propos des drogues et des soins de santé de base ainsi qu'un aiguillage vers des services de traitement. Dans la majorité des cas, ils proposent aussi un accès à d'autres services de soins de santé. Les sites de consommation supervisée ont donné des résultats positifs au Canada ainsi que dans d'autres pays. La transmission de maladies et les décès par surdose diminuent, de même que les infections, les visites aux urgences et les hospitalisations associées à la consommation de drogues injectables. »

« Les données probantes canadiennes et internationales révèlent que les sites de consommation supervisée, lorsqu'ils sont bien gérés, peuvent sauver des vies sans qu'il n'y ait d'augmentation de la consommation de drogues ou de la criminalité dans les environs. »

10 autres demandes sont en cours d’étude concernant l’implantation de sites dans des villes canadiennes, incluant un site mobile à Montréal. Aucune autre demande n'a été présentée pour le Québec.

Sevrage des opioïdes, dont les antidouleurs : symptômes et critères diagnostiques (DSM-5)

Pour plus d'informations sur les opioïdes, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : Gouvernement du Canada, Le Devoir (La Presse canadienne).
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