« Entre 1966 à 1996, la France a procédé à 193 essais nucléaires en Polynésie française alors que le gouvernement connaissait les risques encourus par les habitants et les militaires sur place », rappelle Libération.

Florent de Vathaire, chercheur à l’Inserm, souligne qu’« il est prouvé qu’elles provoquent du diabète. De plus, l’iode 131 se fixe activement sur la thyroïde des enfants, surtout des filles. On voit ainsi des adultes, enfants au moment des tirs, déclarer aujourd’hui des cancers de la thyroïde ».

« Après le premier tir à Moruroa le 2 juillet 1966, le nuage s’est dirigé vers l’île de Mangareva et l’a contaminée profondément », raconte Roland Oldham, président historique de l’Association des victimes polynésiennes Moruroa et Tatou. « Le ministère des Armées n’a pas voulu alarmer la population et ne l’a pas évacuée, explique, ému, ce natif de Tahiti. Il a juste interdit de consommer les poissons et les légumes pêchés et produits sur place. Les essais ont continué comme si de rien n’était. »

« Le 24 août 1968, le grand jour est arrivé pour la France : sa première bombe H (170 fois plus puissante que celle lancée sur Hiroshima), appelée Canopus, explose sur l’atoll de Fangataufa. »

Après des décennies de silence coupable, la France a créé un système d’indemnisation en 2010. Mais d’après le Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen), sur les 3 000 à 4 000 personnes pouvant être éligibles à l’indemnisation, seulement 121 ont été dédommagées.

Le 8 novembre 2018, se tient une nouvelle audience au tribunal d’Angers.

Plus de détails sur Libération : Bombe H Moruroa : un silence, des morts.

5 ans après Fukushima : les cancers en augmentation

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