« La crise autour des implants destinés au traitement de l’incontinence urinaire ou de la descente d’organes (prolapsus pelvien) est mondiale », rapporte l'association de consommateurs française UFC-Que Choisir.

« Ces dispositifs médicaux sont accusés de provoquer des complications parfois sévères, nécessitant dans certains cas une explantation. »

Le gouvernement australien a présenté des excuses officielles, ces implantations ont été suspendues au Royaume-Uni et la sécurité a été renforcée aux États-Unis, rapporte l'association.

En France, placés sous surveillance renforcée, ils ont fait l’objet d’une réunion de concertation, rapporte l'association.

« Malgré ses 50 000 implants vendus chaque année, la France semble miraculeusement épargnée par ces remous. Une exception qui a interpellé l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Afin de mieux comprendre le phénomène et d’établir un premier bilan, l’autorité sanitaire a rassemblé les professionnels du secteur.

Deux études sont en cours avec un objectif similaire : évaluer les complications associées à la pose de bandelettes sous-urétrales et d’implants de renfort. Ce sont les deux types de dispositifs présents sur le marché français. Leurs conclusions sont plutôt disparates puisque le taux de complications varie de 1,4 à 2,8 %. C’est peu par rapport aux autres pays, mais il est sans doute sous-estimé, juge l’ANSM.

L’Agence demande donc aux victimes d’effets secondaires de se manifester, dans le but de mieux connaître ces complications post-opératoires variées et parfois sévères. Il faudra aussi former patients et soignants à identifier les complications, ce qui n’est pas le cas actuellement. Une faille qui expliquerait, au moins en partie, le faible signalement d’effets indésirables en France. »

Un signalement de matériovigilance est disponible sur le site signalement-sante.gouv.fr.

« Une campagne d’inspection est en cours chez les fabricants, dont les données cliniques sont réévaluées. Elle a d’ores et déjà permis le rappel de plusieurs lots d’implants distribués sans marquage CE conforme. »

Les professionnels rassemblés à l’ANSM « se sont accordés sur la nécessité de renforcer la sécurité des dispositifs médicaux avant et après leur implantation. Mais la question des complications ne se limite pas au matériel. Elle s’étend aux pratiques médicales ».

Psychomédia avec source : UFC-Que Choisir.
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