La limite supérieure des valeurs normales de la TSH n'est pas consensuelle et est à interpréter selon les situations cliniques, avant de retenir le diagnostic d'hypothyroïdie, souligne la revue Prescrire dans son numéro de septembre 2019.

La TSH, ou thyréostimuline, est une hormone sécrétée par l'hypophyse (ou glande pituitaire). Sa fonction est de stimuler la sécrétion des hormones thyroïdiennes T3 et T4.

Un taux élevé de THS est révélateur d'une sous-production des hormones T3 et de T4 par la thyroïde.

La revue explique :

« Les signes cliniques d'hypothyroïdie ou d'hyperthyroïdie sont peu spécifiques, surtout quand ces troubles sont modérés : fatigue, variation de poids, modification de la fréquence cardiaque sans cause évidente, modification du transit intestinal, troubles psychiques dont des modifications de l'humeur, etc.

En pratique, on se sert en général de la seule concentration de l'hormone hypophysaire thyréostimuline (TSH) pour écarter une hypothyroïdie périphérique ou une hyperthyroïdie, d'où l'importance de définir une norme.

Les valeurs normales de la concentration sanguine de TSH sont des données statistiques relevées dans des populations de personnes bien portantes et dont l'apport alimentaire iodé suffisant. Selon les études et selon les critères choisis pour sélectionner ces populations, la borne supérieure de la normalité n'est pas consensuelle et varie de 2,5 à 4,5 mUI/l ; la borne inférieure est consensuelle de 0,4 à 0,5 mUI/l. La borne supérieure de TSH sert à retenir ou non le diagnostic d'hypothyroïdie.

La concentration sanguine de TSH augmente avec l'âge : la borne supérieure de normalité s'accroit d'environ 0,3 mUI/l tous les 10 ans après l'âge de 40 ans. Au premier trimestre de la grossesse, les valeurs normales de TSH sont plus basses que chez les autres adultes. »

Ainsi, « l'interprétation des résultats de dosage de la TSH est à faire selon le contexte, en prenant en compte les symptômes du patient, son âge, sa situation clinique et les médicaments qu'il prend, pour éviter des diagnostics et des traitements d'hypothyroïdie en excès et ne pas écarter à tort une hypothyroïdie ou un sous-dosage en hormone thyroïdienne face à des symptômes évocateurs ».

Hypothyroïdie : 10 recommandations de la HAS pour améliorer le diagnostic et le traitement

Pour plus d'informations sur l'hypothyroïdie, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec source : Prescrire.
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