Dans le domaine les médecines dites « douces », « naturelles », « parallèles » ou encore « alternatives », c'est l'anarchie, résume l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a publié, le 16 décembre, les résultats de contrôles menés dans ce secteur.

De plus en plus de Français se tournent vers ces pratiques « alternatives », « telles que l’hypnose, l’acupuncture, la réflexologie ou encore l’aromathérapie pour soulager certains maux du quotidien », mentionne la DGCCRF.

« Sur 675 professionnels contrôlés inopinément, 460 étaient en infraction, soit 68 %. Dans la plupart des cas, la DGCCRF a choisi de croire en la bonne foi des intéressés, et a préféré la pédagogie à la sanction », résume UFC-Que Choisir.

« Une quinzaine de cas ont tout de même été transmis à la justice pour exercice illégal de la médecine et usurpation de titre, la plupart concernant des acupuncteurs.

Les autres manquements constatés relevaient essentiellement de la pratique commerciale trompeuse, rien de moins. Les prestataires, souvent issus des professions paramédicales, ont en effet tendance à abuser d’allégations qu’ils ne sont pas en mesure de prouver, par exemple en mettant en avant le soulagement de la douleur, en faisant miroiter une guérison ou encore l’arrêt du tabac en une heure. “De telles allégations sont interdites en l’absence de qualification médicale des professionnels, et présentent également des risques pour la santé des patients qui pourraient se détourner des soins reconnus lorsque les pratiques ‘non conventionnelles’ leur sont présentées comme alternatives et non seulement comme complémentaires aux soins conventionnels”, souligne la DGCCRF dans son rapport. »

En matière de qualification, mentionne la DGCCRF, « l’imagination des professionnels est particulièrement développée : emploi des termes “diplômé”, “certifié”, “agréé” sans posséder de diplôme d’État, de certification ni d’agrément officiel, usage du qualificatif “naturopathe” sans avoir suivi la formation requise, ou du terme “psychothérapeute” par un “psychopraticien” non qualifié ».

« Le contrôle des sites Internet, important point d’entrée vers les médecines parallèles, a montré, outre l’usage d’allégations infondées, de grosses faiblesses. L’information sur les prix a été jugée insuffisante, et des clauses abusives ont été relevées dans les conditions générales de vente », résume UFC-Que Choisir.

Différences entre médecine conventionnelle et pratiques alternatives : ministère de la Santé (France)

Pour plus d'informations, voyez les liens plus bas.

Psychomédia avec sources : DGCCRF, UFC-Que Choisir.
Tous droits réservés