« Les fumeurs de cigarettes courent un risque beaucoup plus grand que les non-fumeurs d’être atteints de complications postopératoires, dont de troubles de la fonction cardiaque ou pulmonaire, d’infections et de retards ou de troubles de la cicatrisation », rapporte un communiqué de l'OMS publié en janvier.

Le risque d’infections générales ou pulmonaires est deux fois plus élevé. Celui de souffrir de complications neurologiques ou plus générales est augmenté de 70 %.

Une analyse de la littérature scientifique, réalisée conjointement par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’Université de Newcastle, l’Australie et la Fédération mondiale des sociétés d’anesthésiologistes, « montre qu’en cas d’arrêt du tabac quatre semaines ou plus avant un acte chirurgical, les risques de complications sont plus faibles et les résultats à six mois sont meilleurs », indique le communiqué de l'OMS.

« L’arrêt du tabac diminue également les risques de complications pendant l’anesthésie. »

« Au bout de quatre semaines d’abstinence, chaque semaine sans tabac améliore l’état de santé de 19 % en raison d’une meilleure irrigation des organes vitaux. »

« Le rapport fournit des données montrant qu’il est bénéfique de reporter les interventions chirurgicales mineures ou non urgentes afin de donner aux patients la possibilité d’arrêter de fumer pour que leur état de santé s’améliore », indique le Dr Vinayak Prasad, de l’Initiative pour un monde sans tabac de l’Organisation mondiale de la Santé.

« La nicotine et le monoxyde de carbone présents dans les cigarettes peuvent faire baisser la concentration d’oxygène et accroître considérablement le risque de complications cardiaques après un acte chirurgical. La consommation de tabac à fumer entraîne aussi des lésions pulmonaires qui réduisent l’apport de l’organisme en oxygène, ce qui accroît le risque de complications pulmonaires postopératoires. Le fait de fumer du tabac perturbe le système immunitaire, ce qui peut retarder la cicatrisation et accroître le risque d’infection du site opératoire. Le fait de fumer ne serait-ce qu’une seule cigarette diminue les capacités de l’organisme à utiliser les nutriments nécessaires à la cicatrisation. »

« L’OMS invite les pays à intégrer des programmes de sevrage tabagique et des campagnes de sensibilisation dans leurs systèmes de santé pour mieux faire connaître ce problème et pour aider les gens à arrêter de fumer. »

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Psychomédia avec sources : OMS, OMS, UFC-Que Choisir.
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