La fertilité masculine est en déclin partout dans le monde, montre une étude internationale publiée en novembre 2022 dans la revue Human Reproduction Update.

L'étude montre également que le déclin du nombre de spermatozoïdes en Amérique du Nord, en Europe et en Australie, signalé par cette équipe en 2017, s'est poursuivi et même accéléré.

Hagai Levine (Université hébraïque de Jérusalem), Shanna Swan (Mount-Sinai à New York), et leurs collègues ont analysé les résultats de plus d'une centaine d'études dont les données provenaient de 53 pays en Europe, en Amériques du Nord, du Sud et centrale, en Asie et en Afrique.

Au cours de 46 années (1973-2018), la concentration moyenne de gamètes dans le sperme est passée de 101 millions par millilitre (M/ml) à 49 M/ml. Un niveau déjà considéré comme celui d’un homme « sous-fertile » (« subfertile »), souligne Mme Swan. La France ne fait pas exception, précise Hagai Levine, relayé par Le Monde.

Selon les auteurs, ce déclin reflète une crise mondiale liée aux produits chimiques présents dans l'environnement et au mode de vie.

Une étude, publiée en juin 2022 dans la revue Environment International, a hiérarchisé les substances les plus suspectées. « Les plastiques tiennent, de loin, le haut du pavé. Le bisphénol A (BPA) et ses succédanés (BPS, BPF) sont les substances qui pèsent le plus. Ils sont suivis des dioxines polychlorées et d’autres plastifiants (les phtalates), de certains parabènes et du paracétamol », a résumé Le Monde.

Psychomédia avec sources : Human Reproduction Update, The Hebrew University of Jerusalem, Environment International, Le Monde, Le Monde.
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