Des cellules nerveuses (neurones) fabriquées à partir de cellules de la peau de personnes atteintes de schizophrénie ont permis de découvrir des mécanismes de la maladie. Des chercheurs du Salk Institute for Biological Studies ont ainsi mis en évidence des troubles de connections entre les cellules nerveuses.

Grâce à ces travaux, une nouvelle ère s'ouvre dans la recherche en psychiatrie, qui devrait déboucher sur une meilleure compréhension de ces maladies et sur une meilleure évaluation des médicaments, considèrent les chercheurs.

Fred Cage et Kristen Brennand ont, avec leurs collègues, prélevé des cellules de la peau chez 4 personnes atteintes de la maladie. Ils les ont transformées en cellules souches pluripotentes, puis transformées en neurones spécifiques de chaque malade. Ils étaient ensuite comparés à des neurones provenant de personnes en santé.

Les neurones produits à partir de la peau des personnes schizophrènes développaient moins de connections entre eux et avaient des prolongements synaptiques moins développés.

Cinq différents médicaments utilisés pour le traitement de la schizophrénie ont été testés sur ces cultures. L'un d'eux, la loxapine (Loxapac), améliorait les connections neuronales.

L'analyse génétique a également permis d'identifier 600 gènes dérégulés dans ces neurones, dont 25% avaient déjà été liés à la maladie antérieurement.

Illustration : Une synapse, zone de communication entre deux cellules nerveuses.

Eurekalert, Le Figaro
Tous droits réservés