Le risque de schizophrénie augmente avec l’âge du père au moment de la conception, selon une étude française publiée dans la revue L'Encéphale. Des études précédentes ont déjà suggéré ce lien pour d’autres maladies mentales comme l’autisme et les troubles bipolaires.

Franck Schürhoff de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et ses collègues ont analysé 13 études, impliquant des dizaines de milliers de personnes, portant sur la schizophrénie et dans lesquelles l’âge du père était connu. Parmi ces études figurent deux méta-analyses qui combinent les résultats de plusieurs études.

Tous les résultats concordent sur le fait que l’âge avancé du père au moment de la conception augmente le risque de schizophrénie. A partir de 35 ans, le risque est multiplié par 2. Au-delà de 50 ans, il est multiplié par 4". Ce lien avec l'âge n'est pas constaté pour la mère.

L'hypothèse de mutations au moment de la spermatogenèse paraît l'explication la plus crédible, selon les chercheurs. A 20 ans, les spermatogonies, précurseurs des spermatozoïdes ont subi 200 divisions chez l’homme et 600 à 40 ans. En comparaison, les cellules germinales des femmes ne subissent que 24 divisions pendant la vie fœtale. Le risque d’apparition et de transmission de mutations est donc beaucoup plus important chez le père.

  • La maladie ayant une forte composante génétique, disent les chercheurs, ce phénomène pourrait expliquer les cas de schizophrénie sporadiques, c’est à dire sans antécédents familiaux.

Inserm
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