Une découverte québécoise sur les mécanismes de la sclérose en plaques pourrait mener au développement de médicaments mieux ciblés qui réduiraient, comparativement aux médicaments actuels, l'impact sur le système immunitaire dans son ensemble et les effets secondaires potentiellement graves qui en découlent. Ces travaux sont publiés dans le Journal of Immunology.

Nathalie Arbour et ses collègues du Centre de recherche du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CRCHUM) et de l'Institut neurologique de Montréal (Université McGill) ont étudié des tissus de personnes en santé et de personnes atteintes de la maladie.

Ils ont découvert, chez ces dernières, la présence élevée de CD4 T, un type de cellules blanches, qui exprime le NKG2C, une molécule hautement toxique qui endommage les tissus du cerveau. Ce qui a permis de découvrir un mécanisme jusqu'ici inconnu par lequel les cellules CD4 T ciblent directement des cellules du cerveau.

Le NKG2C est spécifiquement exprimé par un sous-ensemble de cellules CD4 T qui se trouve uniquement chez les personnes atteintes de SEP. Ainsi, le récepteur de cette molécule pourrait être ciblé sans affecter une large population de cellules immunitaires.

Il n'existe actuellement pas de cure contre la maladie. Un certain nombre de médicaments ciblent des molécules exprimées par des cellules immunitaires, mais ils sont parfois une action trop large. Ainsi, ils peuvent supprimer l'efficacité du système immunitaire et ouvrent la voie à des infections graves telles que la leucoencéphalopathie multifocale progressive.

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