Une grande exposition au Musée basque de Bayonne (Nord de l'Espagne) en coopération avec le Musée basque de Bilbao, où elle sera présentée cet été, commémore la tragédie, à l'occasion de son soixième anniversaire, de la destruction de Guernica par l'aviation nazie.

Le 26 avril 1937 amplifiant leur stratégie de guerre totale, Hitler et Franco font massacrer sous un déluge

de bombes la population de la petite ville basque sans défense. (L'Humanité)

En ce jour de marché, "des escadrilles allemandes, protégées par des avions de chasse italiens, procèdent au bombardement de la ville de Guernica afin de tester leurs nouvelles armes.

L'attaque commence à 16h30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse et enfin aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelques 50 tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19h45. Après le massacre, 20% de la ville était en flammes, et l'aide des pompiers s'avérant inefficace, le feu se propagea à 70% des habitations." Le chiffre donné par le gouvernement basque fait état de 1654 morts et de plus de 800 blessés sur une ville de 3000 habitants." (Wikipédia)

"La nouvelle du bombardement provoqua dans le monde entier traumatisme et colère. Le bombardement éclaira la nature, l’ampleur de l’intervention allemande et italienne en Espagne, ainsi que l’hypocrisie de la « non-intervention », au nom d’une prétendue « affaire exclusivement espagnole ». La comédie apparut pour ce qu’elle était dans la réalité : un soutien à Franco, un échec de la politique et des intérêts, en premier lieu de la France. Le 26 mai 1937 témoigna de la barbarie du camp fasciste." (L'Humanité)

"Aux portes mêmes du musée, Jean Ortiz écrivant pour l'Humanité, a pu "mesurer encore et toujours, dans les rues paisibles de la petite ville, la difficulté à parler, notamment chez les personnes âgées", "C’est du passé, du passé."

Sur tout un étage du musée, l'exposition présente une remarquable collection de pièces et documents historiques originaux relatant le dramatique bombardement du 26 avril 1937, ainsi que des oeuvres d'art, parmi lesquelles l'une des trois tapisseries du couple Dürrbach reproduisant Guernica, le célèbre tableau de Picasso.

L'exposition s'ouvre sur un impressionnant tronc de chêne, un reste authentique de l'arbre historique de Guernica sous lequel les rois d'Espagne prêtaient serment et juraient de respecter les "fueros", anciennes chartes qui garantissaient les droits et libertés particulières des provinces basques. "L'Arbre de Guernica", qui est resté l'emblème des libertés basques et d'une indépendance jamais réalisée.

Région culturelle, le Pays basque désigne un territoire transfrontalier qui s'étend de part et d'autre des Pyrénées en France et en Espagne.

Ce bombardement est considéré comme le premier raid de l'histoire de l'aviation militaire moderne sur une population civile sans défense.

Il fut suivi de quelques autres, notamment, du raid américain qui eut lieu la nuit du 9 au 10 mars sur Tokyo et qui fut le plus meurtrier des bombardements de la Seconde Guerre mondiale, dépassant en nombre de victimes les bombardements d'Hambourg en juillet 1943 ou de Dresde en février 1945. Cette nuit-là, 334 B-29 larguèrent 1 700 tonnes de bombes, détruisant environ 30 km2 et causant plus de 100 000 morts dans la tempête de feu.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bombardement stratégique des cibles sans valeur militaire directe est devenu une politique commune. En tant que capitale économique et politique de l'empire du Japon, Tokyo était une cible évidente d'un assaut sur "la base du tissu économique et social du pays". (Wikipédia)

Source:
Le Monde
Wilipedia.