L’alcool au volant est un mal particulièrement français, selon l'Institut de recherche scientifique sur les boissons (Ireb).

Seulement 45 % des conducteurs français n'associeraient jamais alcool et conduite. Il s'agit du plus mauvais score européen après Chypre. Ailleurs, on s'interdirait davantage de conduire après avoir bu, pour ne pas déroger à la loi (en Allemagne par exemple)

ou bien au nom du respect de la vie d'autrui (en Italie par exemple).

En France, le recul des accidents dus à l'alcool serait davantage à mettre au crédit de la dissuasion générale créée par les radars automatiques depuis 2002.

Pour convaincre les conducteurs français de ne plus boire, Jean-Pascal Assailly, psychologue et chercheur à l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets), préconise une augmentation des contrôles d'alcoolémie jusqu'à un seuil suffisant pour que chacun préfère ne plus prendre ce risque. Il recommande également d'insister sur les conséquences graves d'une arrestation.

D'autres solutions doivent être déployées, comme celle, prometteuse, de l'éthylotest anti-démarrage (EAD). Expérimenté avec succès par l'association Prévention Routière en Haute-Savoie, le Comité interministériel de sécurité routière du 13 février vient d'en décider la généralisation. Il sera utilisé comme peine complémentaire pour les conducteurs interpellés avec une alcoolémie d'au moins 0,8 g/l.

Pour que l'EAD soit efficace, le psychologue insiste sur la nécessité de proposer aux bénéficiaires une prise en charge médico-psychologique.

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