Le Pentagone fera parvenir ce mois-ci des détecteurs de mensonges (polygraphes) portatifs aux soldats de l'armée américaine en Afghanistan.

La fiabilité du détecteur de mensonge fait l'objet de débats depuis son introduction il y a plusieurs décennies. Il s'agit d'un instrument qui mesure plusieurs réponses physiologiques telles que la pression sanguine,

les battements cardiaques, la respiration et la conductivité de la peau pendant qu'une personne est interrogée. Son utilisation repose sur l'idée que des réponses inexactes produisent des réactions physiologiques distinctes.

"Je ne comprends pas comment quelqu'un peut penser que ce soit prêt pour un déploiement", commente Stephen E. Fienberg, qui a dirigé une étude de la National Academy of Sciences sur le polygraphe en 2003. L'étude avait conclu à l'insuffisance de preuves scientifiques pour supporter l'utilisation des polygraphes pour la sécurité nationale.

Le département de la défense dit que l'instrument portatif n'est pas parfait, mais assez précis pour sauver des vies américaines en filtrant les gens ayant accès aux bases militaires et en aidant à réduire la liste de suspects après un attentant à la bombe sur les routes. L'appareil a déjà été essayé en Irak et devrait être déployé là aussi. "Nous ne promettons pas la perfection", dit Donald Krapohl, assistant spécial au directeur de la Defense Academy for Credibility Assessment. "Ce que nous promettons est que, si utilisé correctement, cela va améliorer ce qu'ils font actuellement."

PsychoMédia avec source:
MSNBC