Après avoir reconnu l'erreur de la bague effacée, le Figaro adopte une ligne de conduite sur la question des retouches de photos d'actualité.

Le journal a présenté des excuses, dans son édition du mardi 25 novembre, pour avoir "effacé" d'une photo publiée en première page, une bague en or gris serti de diamants d'une valeur de 15.600 euros que portait la ministre de la Justice Rachida Dati.

La rédactrice en chef photo avait expliqué: "On ne voulait pas que la bague soit l'objet de la polémique, alors que le vrai sujet était la pétition des magistrats."

Le Figaro est propriété de Serge Dassault, proche de la présidence, comme l’est Arnaud Lagardère, propriétaire de Paris Match dont la retouche d'une photo du président Sarkozy en vacances avait fait polémique l'an dernier, note Libération.

Dans le texte d'excuses présentés aux lecteurs, le directeur de la rédaction Etienne Mougeotte précise: "Dorénavant une règle simple sera observée au Figaro. Aucune modification ne pourra être apportée à une photo d'actualité à l'exclusion du cadrage et à condition que cela ne modifie en rien le sens de la photo. C'est en appliquant cette règle simple et impérative que nous éviterons le renouvèlement de ce type d'erreur."

À suivre. Cette position pourrait-elle devenir une nouvelle norme pour les médias?

La transformation des images représente une manipulation particulièrement incidieuse de la réalité. Il y a une tendance ancrée à croire ce que les yeux voient.

Psychomédia avec sources:
Le Nouvel Observateur
Libération