On apprenait la semaine dernière qu'Hydro-Québec avait fait un don de 250.000 $ au Collège Notre-Dame, alors que son PDG, Thierry Vandal, siège au conseil d'administration de l'établissement d'enseignement secondaire. La nouvelle avait soulevé un tollé dans le milieu de l'enseignement et la classe politique. Le collège privé Notre-Dame a depuis renoncé à ce don. On apprenait aujourd'hui que le collègue Jean-de-Brébeuf, également privé, renonçait à un don de 200.000 $. À la demande de la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, la société d'État révise actuellement sa politique de dons.
L'organisme de charité Jeunesse au Soleil en a profité mardi, dans une lettre adressée au président d'Hydro-Québec et à la ministre, pour demander à la société d'État de lui remettre l'argent qui devait être versé au Collège Notre-Dame.

Le don pourrait servir à rembourser les dettes accumulées de certains usagers d'Hydro- Québec dans le besoin, explique le vice-président de Jeunesse au Soleil, Tommy Kulczyk. L'organisme a déjà déboursé 20.000 $ en deux ans pour éviter à des gens des coupures de service. M. Kulczyk fait valoir que l'argent reviendrait dans les coffres de la société d'État.

Jeunesse au Soleil est un organisme communautaire qui oeuvre depuis 1954 pour venir en aide aux Montréalais dans le besoin. L'organisme est principalement reconnu pour sa banque alimentaire. En plus d'offrir de l'aide financière aux clients d'Hydro-Québec en difficulté, l'organisme intervient fréquemment au nom de ces personnes pour négocier des ententes de paiement.

Les sommes demandées pourraient aussi servir à l'achat de nourriture pour la banque alimentaire de l'organisme. La demande alimentaire a considérablement augmenté depuis l'an dernier et s'établit maintenant à environ 2000 familles par mois.

En réaction à cette demande, Hydro-Québec a rappelé qu'elle avait versé 5000 $ à Jeunesse au soleil en 2008 et a invité l'organisme à lui faire une demande en bonne et due forme.

Psychomédia avec sources:
Radio-Canada
Canoe