2009 - Le cas d'une Canadienne accusée de fraude a mis en lumière un paragraphe oublié du Code criminel canadien : il est interdit de prétendre frauduleusement être sorcier ou sorcière. Ce cas indique également qu'il y a encore des gens pour croire aux sorcières.

Vishwantee Persaud, accusée d'avoir fait croire à un avocat qu'elle était sorcière pour lui soutirer d'importantes sommes d'argent, a comparu le 24 décembre devant un tribunal de Toronto.
Elle aurait réussi à soutirer plus de 100 000 dollars à Noel Daley, un juriste spécialisé dans le crime, en le persuadant qu'elle venait d'une longue lignée de sorcières, qu'elle pouvait lire le tarot, qu'elle était l'incarnation de sa soeur décédée et qu'elle pouvait l'aider dans ses finances.

Elle est poursuivie pour fraude, mais aussi pour avoir enfreint ce paragraphe du code pénal canadien punissant de six mois de prison maximum et d'une amende de 2000 dollars ceux qui prétendent frauduleusement être sorciers ou sorcières.

« C'est une bizarrerie historique », explique Alan Young, professeur au Osgoode Hall Law School, au Globe and Mail. Certaines sections du code criminel canadien reflètent des offenses qui étaient plus fréquentes il y a quelques siècles. « Quand le code a été promulgué en 1892, la sorcellerie en soi n'était plus une offense punissable, mais les parlementaires voulaient s'assurer qu'elle ne soit plus utilisée comme couverture pour la fraude », dit-il.

« L'article 365 stipule que toute personne qui prétend de manière frauduleuse exercer ou utiliser tout type de sorcellerie, magie, enchantement, ou prétend dire la bonne aventure pour une contrepartie,(…) est coupable d'une infraction punissable sur déclaration sommaire de culpabilité. » L'article ne concerne pas vraiment l'activité occulte mais la fraude, précise-t-il.

Les croyances en la sorcellerie dans le monde (2022)

Psychomédia avec sources : AFP, The Globe and Mail.