Le psychiatre Louis Morissette, accusé de parjure et d'entrave à la justice à la suite de son témoignage au procès de Francis Proulx, n'a présenté aucune défense à son procès qui s'est ouvert mercredi au palais de justice de Québec. Les avocats pourraient faire entendre leurs plaidoiries au plus tard jeudi avant-midi.

En 2009, le Dr. Morissette, spécialiste médicolégal de l'Institut Philippe-Pinel, était témoin expert de la défense dans le procès de Francis Proulx, qui a été reconnu coupable du meurtre prémédité de l'attachée politique du ministre Claude Béchard, Nancy Michaud.

Lors de ce procès, le Dr Morissette avait dit avoir écouté, dans sa voiture, en route vers le palais de justice de Québec, l'enregistrement sur un disque compact du contre-interrogatoire de Francis Proulx. Or, l'enregistrement n'était pas disponible à ce moment. Lors du contre-interrogatoire mené par la Couronne, le Dr Morissette avait admis « avoir menti » et « s'être trompé », alors qu'il était sous serment.

Les accusations déposées contre le Dr Morissette le rendent passible d'une peine d'emprisonnement maximale de 14 ans, indique Radio-Canada.

"Lorsqu'il témoignait pour la défense (au procès de Francis Proulx, ndlr), le psychiatre avait affirmé que l'accusé n'aurait jamais tué ni violé le cadavre de sa victime s'il n'avait pas pris l'antidépresseur Effexor, ayant mal réagi aux effets du médicament en raison de ses troubles mentaux", rapportait Radio-Canada en septembre 2009.

Le psychiatre de 55 ans, comptant 26 ans de pratique, a témoigné dans plusieurs causes célèbres, dont celles de Karla Homolka, Valéry Fabrikant et Maurice «Mom» Boucher.
Psychomédia avec sources:
Radio-Canada, Journal de Québec
Tous droits réservés