Un grand rassemblement historique se tiendra aujourd'hui le 22 avril à Montréal pour le Jour de la Terre au Québec. On s'attend, étant donnée la mobilisation autour de plusieurs enjeux au cours des derniers mois, à ce que l'événement dépasse amplement le dernier record de mobilisation autour d'enjeux environnementaux au Québec qui est, rapporte Le Devoir, celui de 2005, lors de la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques, qui avait réuni environ 30 000 personnes.

Plusieurs enjeux soulèvent d'importantes oppositions des citoyens au Québec contre les politiques gouvernementales: ceux liés à la gestion des ressources, de l'énergie et de l'environnement (Plan Nord, pétrole d'Anticosti, gaz de schiste, réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 et, au niveau fédéral, l'exploitation des sables bitumineux) et celui de l'augmentation des frais de scolarité universitaire et de l'accès à l'éducation (manifestation de plus de 200 000 personnes il y a quelques semaines).

Des organisateurs et des promoteurs de la journée, tel que le réalisateur Dominic Champagne, propose pour thème de la journée le "bien commun" et l'égalité.

L'idée qui réunit tout le monde, explique-t-il, est celle du "bien commun", dans la lignée des indignés: "La formule des indignés, c'est l'opposition du 1 % de la population qui est le plus riche et des 99 % qui restent. On sait que la principale source d'appauvrissement des collectivités, c'est l'exploitation des ressources".

"C’est plus global qu’un combat pour la planète, c’est une lutte contre l’accroissement des inégalités et ça concerne tout le monde", explique-t-il, en donnant pour exemple la problématique de l'eau: c’est un bien public et pourtant des gens la polluent et se l’approprient pour la revendre (...) C’est un enjeu moral, avant tout, de respect des citoyens et de la propriété collective".

"Et puis, il y a l’aberration du gaz de schiste (...) Et on pourrait encore parler de l’extraction de l’uranium, de l’amiante, des forêts coupées à blanc… Le Canada est en train de se faire déposséder."

Un premier appel à la mobilisation, retrace Le Devoir, a été lancé lorsque, à la conférence de Durban sur les changements climatiques (début décembre), le gouvernement Harper a annoncé la décision prise en secret de retirer le Canada du protocole de Kyoto.

Cet appel a été lancé sous l'impulsion de la coalition Kyoto pour l'espoir et à l'initiative de l'Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), avec l'appui de Greenpeace Québec, de Nature Québec, du Regroupement québécois des groupes écologistes (RQGE) et de plusieurs autres dont les comités de citoyens mobilisés depuis des mois dans le dossier des gaz de schiste avec Dominic Champagne. Sous la poussée de ce dernier, le projet de faire une manifestation pour la Terre a pris forme en janvier.

Pour suivre la marche sur twitter, suivre le hastag : Jour de la terre

Pour suivre les groupes politisés sur Twitter: Manifencours

Sur Facebook, page très populaire depuis vendredi: facebook.com/DemissionDeJeanCharest

Détails de la marche (plan, rues fermées …) sur Équiterre

Psychomédia avec sources: Le Devoir, Métro Montréal. Tous droits réservés.