Des médias américains rapportaient aujourd'hui que la mère du tueur de Newtown, Nancy Lanza, s'identifiait au mouvement "survivaliste" (plus précisément comme "prepper"). "Elle se préparait au pire", a rapporté sa belle-soeur, Marsha Lanza, au Chicago Sun-Times. Elle parlait souvent, a-t-elle raconté, de ses préparations pour pouvoir vivre de façon auto-suffisante en cas d'effondrement économique et social et elle invitait sa famille à en faire autant.

Le mouvement survivaliste est constitué, depuis les années 1960, de plusieurs mouvements aux origines et influences différentes (dont religieuses et sectaires pour certains groupes). Les survivalistes peuvent développer des moyens de survie pour faire face à diverses urgences, incluant des perturbations naturelles (telle que le récent ouragan Sandy), climatiques, sociales, politiques….

Ils peuvent, selon le type de survivalisme, accumuler des provisions et matériels de subsistance, se construire des abris sous-terrains, s'équiper de purificateurs d'eau et de pastilles d'iode, développer des connaissances médicales d'urgence, s'entraîner à l'auto-défense et se munir d'armes, pratiquer les moyens de survie dans la nature...

Dans le cas de Nancy Lanza, il a été dit qu'elle est déjà allée s'entraîner au tir de précision avec son fils, sans que l'on sache pour l'instant si cette activité était liée à l'idéologie survivaliste. Elle possédait cinq armes à son domicile. On pourrait s'imaginer que cette idéologie et les discours associés aient pu avoir un impact malheureux chez un jeune ayant des problèmes.

Les mouvements plus récents des "preppers", dits de néo-survivalisme, ont été décrits en 2009 par le Trends Research Institute, rapporte Wikipédia, comme visant à se protéger en cas d'éventuels événements perturbateurs mais aussi visant à développer une plus grande autonomie par rapport à la société de marché et de consommation: les néosurvivalistes peuvent ainsi, selon qu'ils soient dans des zones urbaines, semi-urbaines ou à la campagne, cultiver leur jardin, élever des poules, bricoler une éolienne, développer une solidarité entre voisins...

Chez le « prepper », indiquait une étude de Bertrand Vidal publiée en 2012 dans les Cahiers de psychologie politique, la préparation au pire peut se présenter plutôt comme un mode de vie, une attitude quotidienne, que comme un moyen de survie". L'étude citait le survivaliste français Vol West, vivant aux États-Unis : "Quand je stocke six mois de nourriture comme le faisaient nos ancêtres, ce n'est pas dans l'anticipation de la fin du monde, mais bien dans une intention d'indépendance face à un système juste-à-temps."

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