L'immolation d’un chômeur de 42 ans devant le Pôle emploi de Nantes est un message fort qui ne peut rester sans réponses, selon une psychologue travaillant à Pôle emploi qui témoigne sous anonymat dans Le Nouvel Observateur.

"Comment peut-on demander le remboursement d’un trop-perçu à une personne qui est déjà dans une situation catastrophique ?", s'indigne-t-elle.

"Les chômeurs ont une menace qui plane constamment au-dessus de leur tête. On ne peut pas éditer un courrier sans qu’il mentionne le risque de se faire radier en cas d’absence. Énormément de motifs sont considérés comme non valables, sans aucune logique et sans s’adapter aux contraintes de chacun. Un parent qui doit garder son enfant malade, une voiture en panne, sont tout autant de justifications non prises en compte par Pôle emploi."

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Dans un communiqué, la CGT chômeurs "dénonce l'inhumanité avec laquelle les chômeurs sont traités, les poussant comme aujourd'hui à mourir de pauvreté sous couvert de l'application d'une règle qui ne sert qu'à sanctionner, fliquer et humilier les chômeurs". "Pôle emploi ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités dans cette affaire même si la procédure a été respectée", écrit-elle.

Le Comité national CGT des privés d’emploi appelle les chômeurs à se mobiliser le 12 mars prochain devant les agences Pôle emploi.

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