"Déjà élevé l'année dernière, le taux de suicide parmi les GI’s a atteint son plus haut niveau depuis 1993. Et ce, malgré un effort affiché par l’armée de détecter et prévenir ce phénomène.

En 2005, non moins de 83 soldats américains, la plupart déployés en Irak et en Afghanistan, ont mis fin à leurs jours.

En 2005, non moins de 83 soldats américains ont mis fin à leurs jours. Ils étaient 67 en 2004 et 60 en 2003, l'année de l'invasion de l'Irak. Douze ans plus tôt, en 1993, 90 membres de l’armée s'étaient déjà suicidés. Ces statistiques comprennent les soldats, les membres de la Garde nationale et les réservistes. (...)

Ces chiffres correspondent à un taux de suicide de presque 13 pour 100.000, pour l’année 2005, alors qu’il était de 14,2 pour 100.000 en 1993. Une proportion argement supérieure à celle de la population civile américaine, qui présentait un taux de suicide de 10,8 pour 100.000 en 2003, d’après les Centres nationaux pour le contrôle et la prévention des maladies. Cette fraction est toutefois de 12,19 pour 100.000 si l'on considère la tranche d'âge 18-34 ans.

Parmi les 83 soldats qui ont mis fin à leurs jours l’an dernier, 25 avaient été envoyés en mission en Irak ou en Afghanistan, ce qui représente 40% des 64 suicides recensés parmi les forces déployées en Irak depuis le début de l’invasion en mars 2003. (...)

Depuis lors, le contingent de psychologues affectés aux unités de combat a été revu à la hausse. Selon l’armée, ils seraient à présent plus de 230 praticiens à travailler en Irak et en Afghanistan, alors qu’ils n’étaient qu’une « poignée » au début des conflits.

(...) «Ces chiffres devraient servir de déclic pour montrer l’impact de cette guerre sur la santé mentale», souligne Paul Rieckhoff, directeur des Vétérans d’Irak et d’Afghanistan. « Un soldat sur trois revient avec des troubles post-traumatiques, des symptômes de dépression ou d’anxiété sévère ».

Pour Rieckhoff, vétéran d’Irak, cette hausse de stress tient au fait que les soldats sont déployés à plusieurs reprises sur le front, et notamment dans des situations de guérilla urbaine dans lesquelles il est plus difficile de distinguer un allié d’un ennemi."

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