Le premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, a lancé la nouvelle "Stratégie nationale de santé" qui "ne sera pas l'oeuvre de quelques mois, mais des cinq ans, voire des dix ans à venir".

Cette stratégie repose sur une "médecine de parcours" qui organise le parcours de soins des patients (en opposition au "nomadisme médical" actuel) et et repose sur la coopération des professionnels de la médecine de ville et de l'hôpital.

Deux objectifs politiques sont fixés, rapporte Le Monde :

  • remettre de l'égalité, d'un point de vue financier et territorial, dans le système: la stratégie aura pour but de s'assurer qu'aucun malade n'erre dans le système, par manque d'information ou pour cause d'absence d'offre de soins;
  • s'adapter aux changements démographiques: avec le vieillissement de la population, l'organisation ne doit plus être centrée sur l'hôpital, mais sur les soins de proximité, puisque ce sont les médecins de ville qui suivent ces malades au long cours. Une nécessité sanitaire et financière.

"Éviter les interruptions de suivi d'un patient devrait réduire les recours à l'hôpital. Entre ceux qui y arrivent sans que leur état de santé le nécessite, et ceux qui y restent plus longtemps que de besoin faute de savoir où aller, 10 % des hospitalisations sont inappropriées".

Après la réforme au niveau régional lancée par Roselyne Bachelot, avec les agences régionales de santé, c'est une réforme nationale qui doit être engagée, laquelle englobe aussi l'assurance-maladie.

"Les États généraux de la santé en 2008 avaient débouché sur l'ambitieux projet de loi Bachelot, vidé en partie de sa substance du fait de la pression des médecins", selon Le Monde. Le gouvernement socialiste aurait "choisi une nouvelle méthode, en optant pour un travail de terrain".

Pour cette réforme, le gouvernement s'appuiera "sur un comité des sages, composé de hautes personnalités du monde de la santé et de la recherche", a indiqué le premier ministre. La coordination de ces travaux est confiée à Alain Cordier, inspecteur général des finances et ancien directeur général de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Une nouvelle loi de santé publique sera votée en 2014.

Photo : Jean-Marc Ayrault accompagné de la ministre de la santé, Marisol Touraine, et de la ministre de l'enseignement supérieur, Geneviève Fioraso.

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