Bien que favorable à la formation universitaire obligatoire pour les nouvelles infirmières, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a demandé, dans un point de presse dimanche, qu'en soit retardée l'entrée en vigueur prévue pour septembre 2014 par l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ). Le conseil fédéral du syndicat a d'adopté une proposition voulant que tous les moyens nécessaires soient pris pour repousser cette entrée en vigueur.

Une implantation jugée trop rapide suscite plusieurs inquiétudes: que la relève diminue, que les infirmières quittent les régions pour aller étudier dans les grandes villes et qu'elles ne reviennent pas une fois le diplôme obtenu, ou encore que les infirmières détentrices d'un diplôme collégial soient pénalisées à moyen et long terme.

"On ne veut pas que, par exemple, une infirmière qui travaille depuis 17 ans en cardiologie, qui a une formation collégiale, que dans cinq ans on lui dise: Écoutez, il y a des nouveaux postes, mais vous ne pourrez pas y aller parce que vous n'avez pas un baccalauréat", a illustré la présidente de la FIQ, Mme Régine Laurent.

Une transition de 5 ans est prévue, répond de son côté, Mme Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ, puisqu'en septembre 2014 les premières inscrites au programme commenceraient leur cheminement pour le terminer en 2019.

La formation universitaire est la meilleure façon de protéger l'intérêt du public, plaide l'OIIQ, rappelant que la formation des infirmières est plus longue d'environ deux ans dans le reste du Canada et dans des pays comme la France, l'Angleterre et l'Australie.

30 % des infirmières actuellement sur le marché du travail sont détentrices d'un baccalauréat.

La FIQ et l’OIIQ, avec plusieurs autres organisations, siègent sur le comité de travail mis sur pied par le ministère de la Santé en novembre dernier pour discuter de cette réforme. Un rapport doit être remis au ministre en juin prochain.

Illustration : Source: FIQ

Psychomédia avec source: FIQ (communiqué), Le Devoir (La Presse canadienne) Tous droits réservés