L'Union des travailleurs et travailleuses accidentés de Montréal (UTTAM) a manifesté vendredi le 31 octobre à Montréal pour demander l'abolition du Bureau d'évaluation médicale (BEM).

Ce bureau est chargé d'évaluer les travailleurs accidentés dans le cas d'un différend entre leurs médecins traitants et ceux de l'employeur ou de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).

L'abolition du BEM a déjà été proposée par la commission Durand en 1994 et par une commission parlementaire en 2006, rappelle l'Uttam.

Selon l'association, le BEM est trop souvent injuste envers les travailleurs accidentés. Dans plus de 75 % des cas évalués, il va à l'encontre de l'opinion du médecin traitant. Dans ces cas, la CSST met fin aux traitements prescrits et au versement des indemnités de remplacement de revenu du travailleur.

L'accidenté peut contester mais les traitements et les indemnités sont tout de même interrompus. Après 1 an ou 2 d'attente, les personnes qui ont contesté un avis du BEM devant la Commission des lésions professionnelles ont vu cet avis renversé plus de 2 fois sur 3.

L'Uttam dénonce également un "patronage médical". Une dizaine de médecins a réalisé plus de 45% de toutes les évaluations depuis 10 ans. "Il y a donc une poignée de médecins privilégiés, les "amis du régime", qui font partie du club des millionnaires du BEM."

Les manifestants ont demandé l'abolition du BEM, l'abolition des pouvoirs de contestation des employeurs en matière médicale et la modification des pouvoirs de contrôle de la CSST.

L’UTTAM est une organisation qui regroupe principalement des travailleuses et travailleurs non-syndiqué(e)s qui ont été victimes d'accidents et de maladies du travail dans la région du Grand Montréal (Montréal, Montérégie, Laval, Laurentides et Lanaudière).

PsychoMédia avec sources:
Radio-Canada
CNW Telbec (Communiqués de presse de l'Uttam)