Le Forum national du commerce équitable à Paris a donné le coup d'envoi à la 7e Quinzaine du commerce équitable qui, jusqu'au 13 mai, met en avant près de trois mille initiatives dans toute la France.

Le commerce équitable n'est plus une activité marginale. En 2000, seulement 9% des Français avaient déjà entendu parler de ce commerce.

Ils sont maintenant plus de 80% à en connaitre l’existence. Son chiffre d'affaires en France est passé, selon l’association Max Havelaarde qui labellise les produits équitables de quelque 150 marques, de 12 à 166 millions d'euros entre 2001 et 2006.

Café, thé, chocolat, miel, bananes et jus de fruits : l’alimentaire continue de dominer les ventes. Mais on observe un élargissement de l’offre : l’habillement, la décoration ou les cosmétiques ont fait leur apparition ces deux dernières années.

Le concept : payer aux producteurs économiquement défavorisés des pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie la juste rémunération de leur travail. Cela consiste à fixer un «prix raisonnable», éventuellement supérieur aux prix du marché, lorsque ces produits sont soumis aux cours mondiaux des matières premières.

Selon un sondage Ipsos pour l'association Max Havelaar,chaque Français a consacré près de 2,8 euros en 2006 à des produits de commerce équitable.

Le commerce équitable fut initié, dès la fin des années 40, par des militants américains. En 1957, le premier point de vente «Artisans du monde», spécialisé dans l’importation de produits du Tiers Monde, apparaît aux Pays-Bas. Mais il faut attendre 1988 pour que le premier café équitable, sous le label «Max Havelaar» soit introduit sur le marché néerlandais par les voies de distribution classiques.

En 2002, pour sortir de la confidentialité, le commerce équitable se tourne vers la grande distribution. Aujourd’hui, plus de 80% des achats sont réalisés dans les supermarchés. De plus en plus de consommateurs acceptent de débourser plus pour ce type de produits.

L’enjeu, aujourd’hui, est de convaincre la grande distribution d’aller au-delà d’un soutien de principe et de jeter les bases d’un commerce équitable, tout le long de la filière, du producteur au consommateur.

Un autre enjeu,est de pouvoir démontrer aux consommateurs que le commerce équitable est fiable, qu’il y a une traçabilité complète de la filière. Si la traçabilité dite équitable est facile à garantir pour l’artisanat produit à l’échelle d’un village, elle est plus aléatoire pour un produit agricole comme le café étant donné la masse récoltée.

Sources:
RFi

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