Réponse à: AMIE (solitude suite à une séparation)

Surnom: AMIE
Pays: France
Âge: 22
Sexe: féminin

Cela fait environ 3 ans maintenant que je connais un garcon que j'apprecie enormement. Je l'apprecie tant que j'ai tres longtemps espere faire ma vie avec lui...Maiq, c'etait totalement different pour lui et il m'a tres souvent fait comprendre qu'il ne me considerait que comme sa meilleure amie (ce qui est deja beaucoup!). Nous avons vecu 2 ans dans le meme appartement, a se voir tous les jours, a rigoler ensemble et une veritable complicite s'etait instaure entre nous. Seulement, au fur et a mesure que le temps a passe, si les choses retaient aussi belles en apparence, elles se degradaient interieurement. J'avais beaucoup de mal a l'imaginer avec une autre fille (alors que cela ne s'est encore pas fait)je me sentais de plus en plus seule. Il a ete a mes cotes quand j'ai vraiment "pete les plombs", que je pleurais seule sans raison tous les soirs... Et puis, nous avons couche ensemble (a plusieurs reprises) mais il me la redis apres, il ne ressent pas d'amour pour moi...Le fait que l'on ait couche ensemble me perturbe encore plus, d'autant plus que moi, je l'ai reellement fait par amour! Je ne cesse de me dire que s'il a couche avec moi, c'est qu'il m'aime tout de meme...(je n'arrive pas a m'enlever cette idee de la tete!) Et puis la, nous sommes partis chacun de notre cote, et l'on ne se voit plus. On communique beaucoup par e-mail mais l'on se dit beaucoup moins qu'avant et l'on ne veoit plus, et quand j'essaie de l'inviter pour que l'on se voit en amis (sans aucune autre arriere pensee) il se derobe. Je me sens encore plus seule, je n'arrete pas de me dire qu'il m'a dit que j'etais sa meilleure amie seulement pour me faire plaisir et que maintenant que l'on ne vit plus ensemble, notre grande amitie est termine (ou sur le point de se terminer...) Je suis vraiment totalement paumee et je ne peux en parler a personne parce que je n'ai pas envie de perdre mes amis en les emlbetant avec mes etats d'ame que j'aurais en plus tendance a trouver pitoyable et ridicule (d'autres ont surement de bien meilleure raison que moi de souffrir). J'ai d'ailleurs mis beaucoup de temps avant de vous ecrire a cause des raisons evoquées au dessus mais il y a vraiment des moments ou je sens que j'ai besoin de soutien. Merci pour cet espace d'ecoute et de dialogue.

Bonjour Amie,

Il y a de ces belles relations qui évoluent, qui se transforment et qui cessent. Des fois nous n'y pouvons rien; il nous reste à vivre notre impuissance et notre deuil.

Quelques précisions toutefois face à vos remarques et à votre attitude.

"S'il a couché avec moi, c'est qu'il m'aime tout de même". Oui, Amie, c'était sans doute vrai ce jour-là. Mais selon toute vraisemblance, ce n'est plus vrai aujourd'hui.

"Je n'ai pas envie de perdre mes amis en les embêtant avec mes états d'âme". Mais quel genre d'amis avez-vous donc ? Ils ne vous fréquentent que lorsque vous êtes de bonne humeur ? Vous avez le droit de dire à quelques-uns d'entre eux que ceci est une mauvaise passe, que vous avez besoin de leur écoute et de leur support et que vous épancher vous fait du bien.

Ils ont intérêt à vous prendre avec vos états d'âme . sinon, tirez-en les conclusions vous-même ! Une suggestion : donnez-vous une limite de temps. "Puis-je te parler de mes affaires une demi-heure ?" Au bout de cette période, mettez fin vous-même à la rencontre.

"Mes états d'âme que j'aurais, en plus, tendance à trouver pitoyables et ridicules." Ah oui, vraiment ? je vous trouve sévère et dure envers vous-même, Amie. Que diriez-vous de vous traiter avec plus d'indulgence, de tendresse et de douceur ?

"D'autres ont sûrement de bien meilleures raisons de souffrir." En êtes-vous sûre ? Et qui décide que leurs raisons sont meilleures que les vôtres ? Vous avez une fâcheuse tendance à la dévalorisation, ce qui ne vous aide guère.

Une émotion, c'est une émotion. Vu ? Il n'existe pas de hiérarchie dans ce domaine. Vous avez droit aux vôtres et les autres aux leurs. Évitez toute comparaison dans ce domaine.

Vous avez besoin de soutien pendant cette période de deuil, Amie ? Allez le chercher.

Bonne chance, Amie !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue