Réponse à: Anonyme (anxiété sociale)

Surnom: Anonyme
Sexe: féminin

Bonjour, je souffre beaucoup de mon problème et je voudrais le solutionner.Je suis quelqu'un de très mal à l'aise dans un groupe.Je ne suis pas cappable de m'exprimer et de prendre ma place. Habituellement, je me fais quelques amis et c'est tout. Par contre, lors d'un oral devant la classe je ne suis pas intimidé au contraire de plusieurs personnes. J'ai peur du rejet, du jugement des autres et de ce qu'ils pourraient penser de moi. Selon mes amies, je suis quelqu'un de simple et très sympathique.Par contre, selon mes profs. je suis quelqu'un difficile d'accès, très renfermé, qui ne s'exprime pas beaucoup, qui manque d'initiative et qui souri peu.Le problème est que je suis en troisième année d'hygiène dentaire et qu'avec les clients je me sens a l'aise mais pas avec trop de monde mais j'aime aider le monde. J'ai peur de ne pas pouvoir me trouver un travail à cause de cela. Je souffre beaucoup intérieurement et je me sens comme dans une prison qui m'étouffe car je m'empêche de faire des choses à cause de mes peurs. Je ne sais pas quoi faire et je voudrais que vous me dites ou je pourrais trouver de l'aide.Je ne crois pas pouvoir m'en sortir seule car j'ai essayé mais sans succès.Je pourrais ajouté que je suis quelqu'un de très sensible et j'ai souvent vécu le rejet des autres depuis mon enfance. Je pense que cela m'a marqué car c'est depuis l'enfance que je me suis forgé une carapace pour éviter de me faire remarquer.

Bonjour Mademoiselle, (Hygiéniste dentaire, environ 21 ans, mal à l'aise dans un groupe)

Vous avez raison de mentionner que le rejet d'autrui, pendant l'enfance, a un impact sur votre vie aujourd'hui.

Vous vous êtes forgée une carapace pour éviter de vous mettre en évidence. Cette carapace est très utile en temps de guerre, mais en temps de paix, elle doit être très lourde à porter !

Vos amies vous trouvent simple et sympathique, d'autre part, vos professeurs vous trouvent renfermée et peu souriante. Peut-être est-ce vous qui, au départ, vous sentez en sécurité avec vos pairs et insécure avec les "plus vieux". Peur du jugement, peut-être ? Peur de déplaire ? De ne pas être à la hauteur ?

Si vous vous voyez petite et maladroite, votre difficulté à vous affirmer, à vous exprimer, à prendre votre place deviendra certes un handicap pour chercher du travail.

Cet état psychologique peut se changer à force de persévérance et d'efforts soutenus. Je suppose que vous habitez au Québec : essayez d'obtenir de l'aide d'un C.L.S.C. près de chez vous, ou d'un psychologue en pratique privée (dans ce dernier cas vous aurez à payer des honoraires). Si aucune de ces deux solutions n'aboutit, vous pouvez participer à un groupe d'entraide, par exemple les Emotifs Anonymes, dont le numéro de téléphone vous sera fourni par le Centre de référence du grand Montréal.

Sortir de sa prison intérieure est un des plus gros défi dans la vie, mais la chose est possible et réaliste. On sait combien la peur peut être paralysante, mais je vous invite à adopter une attitude positive et créatrice. Ceci favorisera la mise en route de votre énergie et vous permettra de mettre un pied devant l'autre.

Un petit truc avant de finir : chaque fois que vous êtes mal à l'aise . dites-le franchement ! C'est fou ce que ça peut aider.

Bonne chance ! :o)

Georges-Henri Arenstein, Psychologue