Posté par Beaufort le 06-08-01
Belgique
grave

Bonjour,
Je suis un peu désespéré car c'est la troisième fois que je vous envoie un mail et je n'ai jamais eu de réponse, pourtant dieu sait que ça me ferait du bien d'avoir un avis extérieur sur ce qui m'est arrivé Voilà, quand j'avais 15 ans j'ai molesté
une petite fille de 4 ans. Depuis, je n'ai eu de cesse de regretter mes actes. Aujourd'hui j'ai une vie sentimentale et une sexualité normale, mais ce problème me hante et fait que je n'arrive pas à m'aimer, je doute exagérément de moi-même.

A l'occasion d'une visite à l'étranger, j'ai revu la gamine il y a 3 ans, elle avait alors 11 ans. Je me doute qu'un jour elle en parlera autour d'elle, je ne vous cache pas que ça me fait très peur... personne ne voudra comprendre que je n'étais pas maître de mes actes sur le moment, réagissant à des pulsions qui je crois sont à l'intérieur de nous tous (mais corrigées par l'intellect et la morale).

Je manquais cruellement de maturité.

SVP, aidez-moi, devrais-je en parler a un psy? Suis-je à vos yeux impardonnable?

Réponse à Beaufort, 25 ans (À l'aide-help-ayuda)
06-08-01

Bonjour Beaufort,

Cette situation semble effectivement vous hanter cruellement.

Il n'est pas exact d'affirmer que ces "pulsions sont à l'intérieur de nous tous" si vous pensez aux pulsions d'un jeune homme de quinze ans envers une fillette de quatre ans. Les pulsions habituelles d'un jeune homme de quinze ans le dirigent le plus souvent vers des jeunes filles de sa catégorie d'âge.

Il me semble plus exact d'affirmer avec vous que vous manquiez de maturité ou, plus précisément, que vous présentiez une carence dans votre développement psychosexuel.

Quoiqu'il en soit, je lis qu'aujourd'hui vous menez une vie épanouie bien que ce souvenir entraîne une forte culpabilité. Il m'apparaît une bonne idée d'en parler à un psychologue afin de vous amener à comprendre et à accepter les faits.

Quant au fait que la jeune fille en parlera éventuellement un jour, vous n'avez aucun contrôle sur cette situation; il ne vous reste qu'à apprendre à vivre avec cette incertitude.

Bien à vous.
Georges-Henri Arenstein
Psychologue