Réponse à: CATOU (frère abuseur)

Surnom: CATOU
Pays: Canada
Âge: 24
Sexe: féminin

Bonjour je commence par vous expliquer ce qui arrive. J'ai un frere de 17 ans pour faire une histoire courte mon frere a ete abuse etant jeune .... mais n'a aucune idee qui lui a fait ca il a un blocage .. mon but de cette lettre est que recamment j'ai appris qu'il a violer un enfants de 6 ans l'annee passer!!!!!!!!!!! j'ai eu un de c'est choc c'etais l'enfer, le plus pire c'est qu'il a aucune idee qu'on le sais mon pere dit qu'il faut attendre avant d'y dire mais j'usqu'a quand???? Voici mes questions comment lui annoncer sans lui faire mal?? et si il a des charges que lui arrivera t'il??? aura-t'il un dossier criminel ?????comment l'aider a vaincre cette maladie??? qui peut l'aider ??????

S.V.P AIDEZ-NOUS(AIDEZ-LE) D'UNE FILLE QUI A BEAUCOUP DE PEINE A VOIR SON FRERE QUI NE SAIS RIEN ET QU'IL SERA TOUT DEMONTER MERCI

Bonjour Catou,

Je peux facilement comprendre votre choc ainsi que celui de vos parents devant le fait que votre frère ait abusé d'un enfant.

Dénoncer aux autorités un membre de sa propre famille est un dilemme moral atroce. En même temps, c'est votre devoir de le faire. Envers la loi, la société, et votre frère. Dans cet ordre. Et c'est incontournable.

Pour éviter l'odieux de la dénonciation derrière son dos, je vous invite à lui dire, franchement, que vous savez tout. Ensuite, vous pourrez l'accompagner le même jour au Centre Jeunesse le plus proche de votre domicile afin qu'il fasse une déposition à la D.P.J. (Direction pour la protection de la jeunesse). Faites tout ceci sans délai.

Votre père dit qu'il faut attendre avant de lui dire que la famille est au courant. Mais attendre quoi ? Attendre combien de temps ? Toute attente ou retard me semble inutile, voire dommageable.

Comment lui annoncer sans lui faire de mal ? Catou, votre intention de lui épargner des souffrances inutiles vous honore . mais il aura, d'une manière ou d'une autre, à faire face aux conséquences de son geste. Le mieux, c'est de l'assurer de l'amour et du soutien de sa famille. S'il entend que vous ne l'abandonnerez pas, il en sera moins perturbé.

Un délégué de la D.P.J. fera enquête, et s'il y a lieu portera une accusation au Tribunal de la jeunesse. Il n'aura pas de dossier criminel puisqu'il était mineur au moment des faits.

Qui peut l'aider ? Sur le plan légal, un avocat, bien entendu. Sur le plan émotif, un psychologue clinicien. Il est à souhaiter qu'il prenne rendez-vous sans tarder pour amorcer un traitement (psychothérapie). Il est possible que la D.P.J. exige une expertise psycholégale : le psychologue qui procédera à cette évaluation ne sera pas le même que l'autre.

Bonne chance à vous tous dans cette démarche !

Georges-Henri Arenstein, Psychologue