Réponse à: DÉTRESSE (abus sexuelle)

Surnom: DÉTRESSE
Pays: Canada
Âge: 19
Sexe: féminin

Je suis présentement en thérapie, J'ai énormément de misère à exprimer verbalement ce que je ressens.Je n'ai réussi qu'à écrire ce que j'ai subit. J'avais 5 ans à l'époque quand je fut prise par un membre de ma famille, j'ai également été abusé verbalement et physiquement par ceux-ci.

Ma question est pourquoi, si je suis arrivé à divulguer l'information, par contre sans être capable d'y d'écrire les actes, je n'arrive plus à faire fuir ces images, je me sens si lâche et faible j'ai encore l'impression de décevoir de ne pas être à la hauteur parce que je ne peux régler ce problème moi-même.

Pourquoi j'ai toujours si mal à l'âme et je me sens toujours si triste ? Je ne peux plus vivre comme cela, cela ne peux pas continuer ainsi j'ai si honte de moi de les avoir laissés faire : je me dois de me punir.

Je suis si épuisée, je ne veux plus combattre avec moi même, j'ai si mal, je me déteste, mon corps me déteste et je le déteste.

Cela ne peux plus continuer ainsi : s.v.p. des conseils...........

Merci à l'avance!

Bonjour Détresse,

Vous avez vécu des abus sexuels dès l'âge de cinq ans. Les abus de type verbal, physique, sexuel, laissent la plupart du temps des marques durables dans le psychisme et dans le corps d'une personne.

Heureusement, vous êtes en thérapie actuellement. C'est la meilleure méthode que je connaisse pour se libérer du mal à l'âme, de la tristesse, de la honte.

Vous êtes arrivée à divulguer l'information, c'est un pas dans la bonne direction, mais ceci n'entraîne pas une guérison instantanée. Ce n'est qu'une étape d'un long cheminement. Vous n'arrivez pas à faire fuir ces images elles s'imposent encore à vous pour l'instant. Mais en thérapie, vous apprendrez l'abandon, l'acceptation, le lâcher-prise (par «acceptation») je veux dire l'acceptation de la réalité des événements et non le caractère acceptable des événements).

Vous avez honte de les avoir laissé faire ? Mais Détresse vous aviez cinq ans ! Que pouviez-vous faire d'autre ?

Vous croyez devoir vous punir c'est hélas un réflexe fréquent chez les victimes. Encore une fois, en thérapie, vous apprendrez que la victime n'est coupable de rien du tout, elle n'a donc pas à subir de punition.

Se libérer de l'étreinte de la honte et de la haine de soi est sans doute la plus belle des victoires que vous pouvez vous offrir. Je reconnais que c'est difficile, mais c'est accessible. C'est donc ce que je vous souhaite !

Courage, Détresse, et bien à vous.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue