Réponse à: DOC

Âge: 28
Sexe: féminin
La question concerne un problème que vous vivez ? oui
Considérez-vous ce problème comme étant grave ? sérieux

J'ai vécue en octobre 1995 des épisodes anxieux après la naissance de mon premier enfant. Cette situation s'est détériorée de plus en plus dans les semaines qui ont suivi l'accouchement. Je souffrais d'attaques de paniques quotidiennes et beaucoup de mon énergie était dépensée à me contenir. Je souffrais de plus en plus et mes jours devenaient de plus en plus sombres. Je cherchais de l'aide et ai trouvé très difficile d'avoir des ressources. Pendant ce temps tout devenait noir et pesant. Je m'accrochais à la vie en m'occupant de ma fille que j'aime de tout mon être. Mon médecin traitant à ce moment, i.e. celui qui m'avait accouché, me prescrivait des ativents comme du tylénol; ce qui a compliqué les choses. J'ai ensuite consulté un psychologue qui a suggéré un diagnostic de dépression post-partum avec symptômes anxieux. J'ai ensuite débuté une thérapie qui s'est avérée fructueuse. En excluant certains détails pour faire une histoire courte, j'ai passé au travers un processus très difficile mais à la fois fort enrichissant au point de vue personnel. Malheureusement tout ca m'a bien marquée et ébranlée et suis toujours restée avec une peur de refaire des attaques et de ressentir se non contrôle i.e de perdre la raison. Les symptômes se sont dissipés avec le temps mais sans toutefois disparaître de mon esprit. J'ai revécue en janvier 1997 quelques problèmes d'anxiété me laissant à nouveau un goût amer. Depuis ce temps j'utilise toute sorte de trucs pour m'appaiser et me calmer,ce qui réussit généralement bien. Par contre j'ai toujours à la conscience une pensée pour ces malaises. Ces pensées sont difficiles à gérer et son parfois tellement obsédentes que j'ai difficulté à maintenir mon anxiété à son minimum. Aussitôt que j'ai une minute je pense à tout ca. J'ai quelques fois quelques jours de répit où ces idées sont moins présentes heureusement. Mais laissez-moi vous dire quelles me grugent beaucoup d'énergie et je me couche le soir avec une fatigue extrême.Est-ce un processus normal après des épreuves si traumatisantes? Devrais-je retourner consulter? Et si oui, avez-vous des références à me donner? Je suis de nouveau heureuse mais il me manque un petit quelque chose... Un esprit en paix.

MERCI de votre aide. DOC.

Oui, il s'agit d'une réaction fréquente... chez les gens anxieux. Des clients nous décrivent comment un épisode dépressif ou très anxieux a représenté pour eux un véritable traumatisme et à quel point ils conservent la peur de revivre une telle période. Ce sont des clients qui reviennent discuter de leur anxiété de temps en temps (lorsqu'elle est plus difficile à vivre et préventivement) et ils constatent avec nous que leur démarche d'apprentissage pour gérer l'anxiété n'est pas terminée. Ces consultations ponctuelles les aident: * à constater qu'ils entretiennent toujours des croyances et des interprétations de ce qu'ils vivent qui provoquent et entretiennent leur anxiété * à élaborer des façons de voir alternatives qui ont pour effet de beaucoup dédramatiser leurs difficultés.

L'anxiété est une problématique qui exige souvent d'être travaillée sur un long terme . Alors, pour répondre à votre question, il pourrait certainement être bénéfique de retourner consulter. Nous ne pouvons vous suggérer personne en particulier. L'Ordre des psychologues du Québec offre un service de référence (1-800-363-2644). Si vous savez selon quelle approche vous voulez travailler, vous pouvez le préciser.

Nous préparons actuellement un dossier sur l'anxiété.

Hélène Lebel
Richard Paquette

Psychologues, M.A.
PsychoMédia