Réponse à: DOUDOU (2) (rupture amoureuse)

Surnom: DOUDOU (2)
Pays: France
Âge: 36
Sexe: masculin

Je vous ai envoyer deux messages de désespoir. un, fin mai l'autre fin juin je crois, concernant mon couple dont ma petite amie me menait une vie de fuites, doutes etc.... l'autre, parce que je venais pour la deuxième fois de lever la main sur elle. Je savais que vous aviez beaucoup de travail, alors j'attendais, mais au bout de quatre mois, ça fait quand même long vous ne trouvez pas?.

## Oui, ça fait très long. Mais si la réponse n'est pas publiée au bout d'environ deux mois, elle ne le sera sans doute jamais.

Je sais aussi que vous ne pouviez pas me donner une réponse présice et seul une visite chez un psycologue aurait pu changer les choses. je n'ai pu malheureusement convaincre mon amie d'y venir avec moi, mais j'aurais espèrer au moins lire sur votre site, un avis ou ce que vous en pensiez.

## Il nous est impossible de répondre à tout le monde.

Aujourd'hui mon couple est détruit, je suis séparé de mon amie depuis juillet. j'ai essayé de reconstruire quelque chose avec elle, mais elle reste la même. maintenant, j'en souffre parce que je tenais vraiment a elle et je voulais vraiment avoir un enfant d'elle.

## C'est très malheureux, en effet. Il vous reste à traverser ce deuil le mieux possible.

Je me suis vraiment culpabilisé de cet echec, jusqu'à ce je consulte avec un autre psycologue qui lui m'a retiré toute ma culpablisation, et m'a dit que j'avais été avec elle quelqu'un de chouette mais que je ne pouvais pas la guérrir.

## Evidemment, vous ne pouviez pas la guérir : personne ne peut guérir quelqu'un d'autre. Elle aura donc à se guérir et vous aurez à vous guérir vous aussi. J'ai une question a vous poser sur une de votre réponse a une question personnelle lu sur le site concernant la "violence conjugale" ou vous disiez si je me rappelle bien que l'on était responsable d'un acte de violence.

## Je disais qu'on est responsable de l'acte de violence que l'on pose. Sinon, qui d'autre ?

Je suis conscient que l'on a pas le droit de lever la main sur une femme.

## Permettez-moi d'ajouter qu'on n'a pas le droit de lever la main sur quiconque, femme, homme, enfant, vieillard, et j'en passe.

Mais pensez vous qu'un être humain puisse encaisser autant que j'ai pu le faire sans un jour arriver a lever la main ?

## Peut-être pas .. mais pourquoi diable avoir encaissé tant que ça ? Vous êtes-vous demandé quel était votre objectif ? Le jeu en valait-il la chandelle ?

J'ai encaisser pendant huit mois, recevant des pairs de claques sans rien dire, me controlant. Et essayant toujours de dialoguer. Mais il arrive un jour ou l'on craque nerveusement ou l'on est poussé a le faire.

## Quelque chose n'est pas clair : vous avez encaissé des claques "sans rien dire" ou "en essayant toujours de dialoguer" ?

## Encaisser des paires de claques sans rien dire n'est pas une bonne chose. Essayer de dialoguer est certes une belle initiative . mais en cas d'échec, je ne saisis pas le bien-fondé de l'attitude qui consiste à rester là à attendre la prochaine paire de claques ! Vous êtes responsable de vous être rendu à la dernière extrémité.

## Vous êtes responsable d'avoir encaissé pendant huit mois; vous auriez pu encaisser pendant vingt-quatre heures seulement et trouver un "plan B".

Depuis mon acte, j'ai l'impression d'être devenu un monstre et je sais que ce n'est pas moi ce genre d'homme.

## Vous n'êtes pas un monstre, vous êtes un homme qui n'a pas réussi à mettre sa limite. Suite à cela, vous avez craqué, comme vous dites. Mais qu'avez-vous appris ? Je suis ravi pour vous que votre culpabilité ait disparu et que vous vous voyiez rétrospectivement comme quelqu'un de chouette. Je souhaite cependant que vous ayez appris des choses de cette aventure. Des choses sur vos processus . un peu moins chouettes. Sinon, il est toujours temps.

Enfin ! j'espère recevoir un avis sur ma question. Merci a vous.

## J'espère que ces quelques lignes auront contribué à clarifier certains points pour vous.

## Bien à vous.

Georges-Henri Arenstein, Psychologue